En Une | Sandro Rosell | lundi 25 mars 2013 à 18:27
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Rosell revient sur la situation actuelle du club et son actualité très chargée tant au niveau du staff que des joueurs présents ou à venir.
Sandro Rosell rentre dans la dernière ligne droite de sa troisième année à la tête du Fc Barcelone avec pour objectif, de nouveaux succès pour le barcelonisme. Alors que la Liga semble bien engagée et que l’équipe est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le retour imminent de Tito Vilanova après la fin de son traitement à New York est la meilleure nouvelle que puissent recevoir les supporters, comme l’équipe. Cependant, la saison n’a pas été si simple et la direction a dû s’atteler à traiter différents points au niveau sportif, social, économique et institutionnel. Dans une entrevue accordée à MD, le président azulgrana parle de tout, sans réserve.
Quel est l’impact du match retour contre Milan ?
Si la question se pose du point de vue de ceux qui ont commencé à douter, cela ne m’intéresse pas. En revanche, si c’est du point de vue sportif, j’aime tout gagner, y compris les matchs amicaux, cela entraîne les supporters et surtout Tito à son retour se trouvera dans les meilleures dispositions possibles,ce résultat est capital. Si la question laisse entendre une supposée crise sportive, institutionnelle ou de valeur, alors elle n’a pas lieu d’exister. Le Barça continue à être la meilleure équipe du monde.
Avez-vous été surpris que certains doutes surviennent à propos du fonctionnement de l’équipe ?
Ça ne me surprend pas car c’est l’histoire du club que tous les culés connaissent, nous savons que ça fonctionne ainsi. C'est plus un problème médiatique qu'un problème réel.
Qu’est ce qui a été le pire, ce que vous avez lu ou bien ce que vous avez entendu ?
Honnêtement, je ne prête pas attention à ce qui se dit et qui n’est pas sincère, qui n’a d’autre but que d’avancer des non vérités. Ces choses-là sont sans intérêt.
Jordi Roura recevra-t-il un bonus pour son travail « supplémentaire » ?
Roura ne recevra aucun bonus pour le moment. À la fin de la saison, pour lui, les autres entraineurs ou ceux que le club considèrent comme méritants, je ne dis pas non. Mais pas pour le moment. Je le répète et même si des gens considèrent que j’exagère, pour moi il a été un héros. Il a fait son travail de façon extraordinaire, il a démontré une loyauté aujourd’hui quasi introuvable mais cela ne veut pas dire qu’il aura un bonus pour autant. Il a très bien fait son travail et a justifié son salaire. Nous verrons ensuite ce qu’il se passera.
Tito Vilanova revient. Comment préparez-vous son retour ?
C’est la meilleure nouvelle, encore plus importante que la remontada contre Milan, il s’agit de quelque chose d’humain et non sportif. L’humain est toujours au-dessus de tout.
Vous avez-parlez avec lui récemment ?
Après la rencontre contre le Depor et également après Milan. Je lui ai dit : « Ce résultat est merveilleux pour te souhaiter la bienvenue comme tu le mérites, nous t’attendons avec autant d’impatience que ce que tu en as pour revenir et peut être même plus. ».
Que le retour de Tito soit la meilleure nouvelle ne signifie pas que vous renoncez aux titres, exact ?
Non mais j’avais eu à choisir, j’aurais fait le choix de Tito.
Vous croyez que Tito reviendra au top ou bien qu’il aura besoin d’un temps d’adaptation ?
Je pense qu’il n’a jamais cessé d’être au top. Lorsque nous sommes allés le voir à New York, il nous a montré l’endroit dans son appartement où il regarde les matchs et les entraînements et nous a expliqué qu’il a déplacé les meubles afin d’avoir le canapé et la télé dans les meilleurs conditions pour travailler, pas pour recevoir du monde. Pour moi il n’a jamais levé le pied durant son séjour new yorkais.
Sera-t-il l’entraîneur l’année prochaine ?
Du point de vue du club, bien sûr que oui. Le seul motif qui pourrait remettre cela cause serait une décision contraire de sa part. Si la décision ne dépendait que de nous, il est certain qu’il continuerait.
Vous aviez déjà dit cela en conférence de presse avec beaucoup de vigueur. Vous sentiez la nécessité de le dire à nouveau ?
C’est pour qu’il n’y ait aucun doute. Il était nécessaire d’être ferme. Tito poursuivra car il a un contrat et parce qu’il nous plait énormément en tant qu’entraîneur. Il atteint et même dépasse nos attentes. Quand une personne est sous contrat et qu’elle fait son boulot encore mieux que ce qui lui est demandé, il n’y a pas de doute possible.
Croyez-vous que l’équipe va se bonifier avec la présence physique de Tito dans le vestiaire ?
Il est très difficile de faire mieux que ce qui a été affiché contre Milan mais je suis sûr qu’il améliorera l’organisation interne. Il ne fait aucun doute que toute organisation, en l’absence de son leader sur une aussi longue période, ne donne pas le même résultat que quand le chef est là. Quand reviendra Tito, ces petits réajustements seront effectués. Je vais vous donner un exemple : J’aime la musique classique et si vous avez déjà été à un concert d’orchestre symphonique, vous vous êtes déjà rendu compte que le chef dirige le groupe avec son bâton pourtant ni le violoncelliste ni le violoniste ne le regarde car ils sont dans leur instrument. On peut alors se poser la question, à quoi sert le chef d’orchestre ?
Si le jour suivant vous allez au concert et que le maestro n’est pas là, vous ne verrez probablement aucune différence. Si vous y aller une semaine plus tard et que le chef n’est toujours pas là, vous noterez de minuscules différences, le violon ne sera pas aussi juste. Et si vous rééditez la chose 90 jours plus tard et qu’il n’y a toujours pas de chef d’orchestre, alors ce sera un désastre musical. Ici nous nous nous sommes désaccordés avec l’absence de Tito mais j’aimerais voir ce qu’il se passerait dans n’importe quelle autre équipe dans une situation équivalente.
Vous n’avez jamais pensé à remplacer l’entraîneur ?
Jamais, l’humain reste au-dessus de tout.
Vous comprenez que certains barcelonistas placent le sportif au-dessus de l’humain ?
Non je ne le comprend pas mais cela dépend des valeurs de chacun.
Comment voyez-vous le cas Valdes ? Croyez-vous que finalement il fera marche arrière et acceptera de prolonger ?
J’espère que oui. Nous l’avons dit il y a quelques temps, le mieux est d’attendre qu’arrive l’été, que le Barça ait gagné tout ce qu’il a à gagner, que Tito soit bien et qu’il ait pu parler avec Víctor, qu’il puisse lui montrer une fois de plus que le Barça le désire et une fois tout cela passé, il repensera à sa décision.
Comprenez-vous pourquoi il ne souhaite pas prolonger ?
Je suppose que le jour où il nous expliquera son choix, nous le comprendrons mais au jour d’aujourd’hui, cela n’a pas encore été fait car c’est très difficile pour lui.
Croyez-vous que le club devrait insister dans la proposition de prolongation alors qu’il a dit ne pas vouloir aller plus loin ?
Dans ce cas, je pense que c’est une réaction ponctuelle à un moment précis que nous pourrons comprendre quand il nous aura expliqué ses motivations. Je dis cela en espérant une réflexion de Victor après qu’il ait parlé tranquillement avec le coach. Après, comme je l’ai toujours dit, celui qui ne souhaite pas rester au Barça a la porte ouverte pour partir.
N’est-il pas un peu risqué d’attendre Juin pour connaître son souhait définitif ?
Non car nos services techniques ont déjà des rapports disponibles pour chacune des positions à couvrir sur le terrain. Il s’agit d’une réflexion perpétuelle.
Ces derniers temps on a également beaucoup parlé de l’opération de Puyol. Y-a-t-il eu trop de controverse autour de lui ?
Je ne comprends pas que l’on puisse douter de l’engagement de Puyol, un homme qui s’est cassé le bras, le nez,… pour le Barça. Non, je ne comprends pas.
Vous a-t-il dit qu’il serait opéré ?
Oui. J’ai parlé avec lui avant et après l’opération. En ce qui concerne les actes médicaux, la décision finale en revient toujours au joueur. Je ne connais personne qui est heureux de passer devant le chirurgien, personne. En revanche, si cette décision est prise, je suis sûr que c’est en pensant à ce qui est le mieux pour le club et pour l’équipe. Je n’ai aucun doute. Certainement qu’il préfère être à 100% le dernier mois et demi de compétition ou lors de son retour plutôt que de jouer des matchs en étant diminué. Je vois comme cela un acte de dévotion.
Vous n’avez pas appris l’opération par la télévision ?
Non, c’est un mensonge. Je l’ai appris de lui directement.
Ne croyez-vous pas qu’autant de secret autour de cette opération ou de cette blessure ne soit préjudiciable pour le joueur et le club ?
Je crois que c’est une façon d’être et qu’il faut le respecter. Si une personne ne souhaite pas donner de détail sur sa santé, il faut le respecter, c’est sa santé. Oui il s’agit d’une personne publique, d’un joueur du Barça mais il faut le respecter. Ce qui n’a pas aidé, c’est que cela se passe une semaine sans rencontre et donc que cette opération fasse plus de bruit. Mais cette date est justement choisit car elle permet de gagner du temps.
Y aura-t-il beaucoup de départs et d’arrivées cet été ?
Ce sont Zubi et Tito qui le décideront et pour que le Barça gagne tout, il faut toujours rechercher l’excellence et à s’améliorer.
Croyez-vous que ce sera un été mouvementé ?
Je pressens une période estivale active. Dans les grands championnats européens, des équipes auront misé sur le titre mais finalement échoueront et cela créera du mouvement. Si des actions débutent quelque part, cela aura un effet domino et finalement tout le monde sera influencé.
Que se passera-t-il pour Abidal ? Y a-t-il un obstacle contractuel qui l’empêche de jouer ?
Non. Au jour d’aujourd’hui il est un joueur de l’équipe première à tous les égards. Nous sommes très contents de son retour à l’entraînement avec l’équipe. Nous verrons comment il évolue jusqu’à la fin de la saison.
Auriez-vous recruté José Mourinho ?
Non, jamais.
Et Cristiano ?
J’ai essayé alors qu’il n’avait que 17 ans. Cela fait presque parti du domaine publique mais à cette époque nous ne pouvions nous aligner économiquement.
De quel joueur de Madrid parliez-vous quand vous disiez que vous aimeriez le recruter ?
No comment. Si je le dis, c’est tout un cirque qui va se lancer.
Busquets a dit qu’il recruterait Ramos...
Busquets connait bien le football.
En tant que président, vous tolèreriez que votre entraîneur mette en doute l’élection de Del Bosque comme meilleur entraîneur ?
En tant que président, je ne serai pas fier, vraiment.
Dans le Barça actuel, de nouveaux joueurs vont arriver, comme Neymar…
Neymar est un joueur de Santos jusqu’en 2014 et je n’ai donc rien à dire.
Quelle est votre opinion sur Neymar en tant que président du Barça et en tant que spectateur ?
Comme spectateur, je vais être clair, c’est un joueur différent, un de ceux qui si un jour il arrive au Barça, plaira aux socios et aux supporters. Comme les Romario, Ronaldinho, Maradona, Messi... ce sont des joueurs différents et cela plaît aux socios du Barça. Dans d’autres clubs il n’aura pas la même côte d’amour mais à Barcelone, on aime le style Neymar.
Mais il y a une grande différence entre Neymar et Messi non ?
Oui évidemment. Messi, pour moi, est le meilleur joueur de l’histoire du foot et sera inégalable.
Votre meilleure journée en tant que président est-ce celle de la prolongation de Messi jusqu’en 2018 ?
Cela a été un grand jour mais le meilleur…le jour de la victoire en Champion's League à Wembley a également été grandiose. Je pense que le meilleur sera quand Tito sera soigné, quand nous saurons qu’il est totalement rétabli. Ce sera la même chose que le jour où nous avons appris qu’Abidal était complètement remis. Nous avons tellement souffert pour eux…
Les supporters s’inquiètent de savoir si Messi et Neymar seraient complémentaires...
Les grands joueurs se comprennent toujours.
L’aficion se pose également des questions sur Neymar et son goût de la fête.
J’ai vécu au Brésil et il faut le voir au travers du prisme de la culture brésilienne. C’est un joueur de Santos jusqu’à 2014 mais si un jour il venait en Europe, à Barcelone, à Madrid, à Manchester ou à Munich, je n’ai aucun doute sur le fait qu’il changera et s’adaptera à la culture locale. Tout cela est normale lorsque vous vivez là-bas.
Le Barça a réussi à établir une certaine ‘complicité’ avec Neymar. Madrid a doublé son offre initiale et City a proposé un chèque en blanc. Comment le Barça gère-t-il tout cela ?
Cela ne m’intéresse pas car nous attendons des joueurs qui viennent au club, qu’ils ne soient pas ici pour des raisons purement économiques mais qu’ils adhèrent aux valeurs historiques du club, au projet sportif,… Nous voulons des joueurs qui comprennent qu’il ne s’agit pas d’un club normal. Si la priorité est l’argent, le Barça n’est pas le club où il faut aller.
Et si finalement le Barça ne peut avoir Neymar et que cela laisse 80 millions disponibles, comment seront-ils utilisés ?
Le Barça n’est pas une entreprise, c’est un club de football et nous privilégions toujours le talent sportif et la qualité à l’argent.
Combien de clubs courtisent Neymar ?
De ce que je sais, tous..
Le Bayern également ?
De ce que je sais, tous, tous ceux qui peuvent payer.
Source: Mundo Deportivo
Posté par inho11
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