En Une | Sandro Rosell | vendredi 9 juillet 2010 à 21:43
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Le président était en visite dans les locaux du journal SPORT, juste avant d'entreprendre son voyage en Afrique du Sud. Un voyage où il envisage de se réunir avec les responsables d'Arsenal.
Cela fait une semaine que Sandro Rosell est en place au poste de président du FC Barcelone, un temps suffisant pour prendre les premières décisions et, selon lui, un temps suffisant pour identifier la situation de l'entité barcelonaise. Accompagné par quelques hommes de confiance - Pere Jansà, directeur de la communication, Toni Ruiz, chef de la presse, et Juanjo Castillo, chef du cabinet - Rosell a visité hier les installations du journal SPORT, et analyse dans cette interview la situation du club et ses intentions.
Commençons par la nouvelle la plus récente : le départ de Chygrynskiy. A quoi est-il dû ?
C'est une opération importante pour le club, spécialement pour la trésorerie. C'est très important pour soigner les chiffres du Barça à court terme. 15 millions est un prix optimal.
Il est un des joueurs les plus chers de l'histoire du Barça. Un an sans avoir beaucoup joué, et cela a coûté 12 millions d'euros. Ne trouvez-vous pas cela exagéré ?
Il y en a qui ont coûté 15 millions sans avoir joué ne serait-ce qu'un seul match. Par là, je pense à Keirrison, qui n'a pas été vendu.
Le recrutement de Chygynskiy était-il une erreur ?
Dans le football, tu peux parfaitement faire deux erreurs sur 10 transferts. Les gens ne sont pas des machines. Chygrynskiy n'est pas un mauvais joueur, mais la direction avait besoin de soigner la trésorerie. Nous n'entrons pas dans la partie technique.
Et Guardiola, a-t-il accepté sa vente ?
C'est un technicien de la maison qui a compris que sa vente était une nécessité pour le club.
Pep avait dit dans ses dernières conférences de presse que tant qu'il serait entraîneur de Barcelone, Chygrynskiy resterait ...
Techniquement, il peut avoir une idée, mais il sait que les besoins du club sont au-dessus de ceux de l'équipe.
Vous partez bientôt en Afrique du Sud. Aborderez-vous le cas Cesc ?
Oui. Le problème est que ce transfert est très médiatisé, et c'est le pire qui pouvait arriver parce que ça risque d'augmenter le prix du joueur.
Croyez-vous qu'il jouera à Barcelone ?
Si Arsenal ne devient pas fou, il se peut qu'il joue au Barça.
Cela fait trois mois qu'on parle de Cesc. Cette fois, c'est maintenant ou jamais ?
Oui. Maintenant, 'ça passe ou ça casse'. Nous le ferons rapidement. Cela ne doit pas tarder. En Afrique du Sud, j'essaierai de rencontrer Wenger. Après, nous dirons ce qu'il se passe. S'ils nous demandent 50 millions, nous dirons adieu à l'opération, et c'est ainsi que nous le communiquerons. S'ils nous en demandent 30, nous serons d'accord.
La parole de Wenger fera la décision ?
Il n'est pas le seul à aborder ce cas. Nous sommes également actifs avec 'Bartu' (Josep Maria Bartomeu, vice-président du club). A Arsenal, il y a d'autres forces d'influence.
Y a-t-il une limite de dépense ?
Oui, mais je ne le dirai pas pour éviter de donner un avantage à Arsenal lors des négociations. Les 50-60 millions d'euros que nous avons lus, nous ne les paierons jamais.
Et le joueur, comment va-t-il ?
Je suppose qu'il est nerveux. A sa place, je le serais.
De combien le club dispose-t-il pour renforcer l'équipe?
Il y aura 5O millions d'euros pour acheter des joueurs, plus l'argent récolté d'éventuelles ventes. Ca sera comme ça toutes les années. C'est notre plan pour le futur.
Villa n'est pas inclus dans ces 50 millions?
Non. Techniquement, nous disposons actuellement de 50 millions, plus les 15 de la vente de Chygrynskiy et les 24 de Touré. Au total, ça fait 89 millions.
Villa recruté, le priorité, c'est Cesc? Il y en aura d'autres?
Guardiola s'est réunit mardi avec Zubi mais, moi, je n'ai pas parlé avec eux. On fera comme voudra Pep. Nous ne serons pas interventionnistes. La direction est là pour limiter les dépenses. Mais pas pour dire quels joueurs acheter, et à quels prix.
Chygrynskiy, Henry et Touré sont partis. Seul Villa est arrivé. Si l'effectif était déjà juste l'année passée, il faut encore plus le renforcer, non?
J'insiste, tout ceci, c'est le boulot de Pep. Il m'est égal qu'on me dise qu'il faut acheter un défenseur, ou qu'on est bons avec Bartra, Muniesa et Fontas. Je n'en ai pas encore parlé avec Pep.
Est-il possible de voir Robben venir au Barça?
Le staff technique n'a pas mentionné ce joueur.
Et Mata?
Non plus.
Y'a-t-il eu des contacts avec Robinho?
Je connais le joueur, mais ca fait logtemps que je ne l'ai pas vu. La dernière fois, c'était à Oman, pour un match du Brésil.
La ronde des interviews des exécutifs a commencé. Avez-vous parlé avec Txiki?
Non.
Ni bonjour, ni au revoir.
Il n'était déjà plus là lorsque je suis arrivé.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris lors de vos premiers jours en tant que président du Barça?
Ca s'est passé plus ou moins comme je m'y attendais. C'est bien d'avoir déjà travaillé au club parce que je sais ou je suis. Le scénario est celui auquel je m'attendais.
Où en sont les ventes de vos entreprises?
J'y travaille. J'espère avoir tout réglé au début de la saison. Je vais fermer quelques unes d'entre elles, et ca me reviendra cher.
C'est nécéssaire?
Oui et non. Ce serait une manière de m'enlever un poids.
Le président du Barça doit faire cela?
J'ai d'autres entreprises auxquelles me consacrer. SI j'avais seulement celle-ci, je ne le ferais pas.
Quand vous abordiez la vente de Chygrynskiy, vous vous référeriez à un manque de trésorerie. C'est à dire?
Nous avons trouvé un club endetté, avec des problèmes de trésoreries. Nous avons même dû contracter un crédit pour payer les joueurs. L'effectif entier devait recevoir son solde de fin de mois, ce qui n'est pas encore fait. Les autres salariés du club, si. On solutionnera le problème avec un crédit de 150 millions d'euros. Les banques savent que nous avons un plan économique qui leur permettra de récupérer leur argent. Mais le club n'est pas ruiné car il continue de générer des revenus.
La dernière direction avait annoncé un bénéfice net de 11 millions d'euros et, là, vous nous dîtes que le club doit contracter un crédit.
C'est la réalité, mais le socio ne doit pas s'inquièter car cette situation reste sous controle. Nous devons résoudre ce problème. Ca peut se résoudre via deux solutions: premièrement recevoir de l'argent comme pour le transfert de Chygrynski et/ou contracter un crédit, ce que nous avons fait. L'ancienne direction avait d'ailleurs montré la voie. Et cette voie, nous la suivrons. Les mêmes banques, les mêmes objectifs mais avec un plan de travail différent. Le leur était d'augmenter de 15% chaque année le prix des abonnements. Nous, nous ne voulons pas de cela car nous avons un plan qui permettra d'éponger notre dette. Eux (la direction de Laporta), savaient pertinemment qu'ils auraient besoin d'un crédit. Nous éspérons pouvoir signer ce crédit dans les prochains jours (la signature était prévue pour aujourd'hui).
Comment se fait-il qu'avec 400 millions d'euros générés et qu'en étant le club qui génère globalement le plus de revenus, le Barça ait des problèmes financiers?
Parce qu'il a dépensé plus qu'il n'a gagné.
Dans quoi?
Dans à peu près tout. Et c'est aussi dû au fait qu'il n'a pas planifié ses dépenses.
Passons à un autre thème. Le fait que le titre de Président d'Honneur qu'avait Johan Cruyff lui fut enlevé. Pensez-vous que cette situation fut bien gérée? Pensez-vous que l'image du club en a été salie?
Non. Nous n'avons pas bougé d'un iota: le socio doit décider.
Mais l'image de Cruyff rendant l'insigne du club était triste. La manière dont cela s'est fait vous a-t-elle convenue?
Non, je ne pense pas que cela aurait dû se dérouler de la sorte. Cruyff est un mythe du barcelonisme et une réfèrence pour beaucoup de culés. Nous devons régler cette situation pour le bien du Club, de Cruyff et du barcelonisme.
Quels pas faudrait-il suivre?
Il faut commencer un nouveau processus, correct et ordoné, en suivant la route la plus sûre pour ceci.
Qu'entendez-vous par "le faire d'une manière différente"?
Par exemple qu'avant de nommer quelqu'un président d'honneur, il faudrait l'écrire dans les statuts...
Donc ce n'est pas vous qui avez commis une erreur mais l'ancienne direction?
Le projet ne s'était pas fait de manière adéquate et doit être revu depuis le début. Si tu construis une maison avec du mauvais ciment, elle ne se montera pas correctement (sic). C'est pareil.
Cela signifie qu'il faut se réunir avec Cruyff ou ammener le débat jusqu'à l'Assemblée du club?
Il faut traiter le sujet comme il se doit. Donc savoir que Cruyff est un mythe, au même titre que Ramallets, Rexach et tant d'autres.
Ca manque quand même de dialogue...
Il y a en aura un de dialogue. Nous essayerons. Mais, une autre chose rentre en ligne de compte, c'est ce qu'il veut lui. Il faut faire les choses comme Dieu le décide: que "la figure" de président d'honneur existe, que le socio l'approuve, qu'il propose tel ou tel nom et, enfin, que ce nom soit approuvé par la majorité.
Pour finir, avez-vous parlé avec Jaume Roures sur le contrat de Mediapro?
Oui. Il m'a rassuré. Ils nous ont donné des garanties, et j'espère que nous serons payés avant le 15 juillet.
PREMIERE PARTIE TRADUITE PAR VISCA-BARCA.
Source: SPORT
Posté par El Cule
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