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Article | Frank Rijkaard | vendredi 18 janvier 2008 à 19:09
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L'entraîneur du Barça s'accroche à la solidité de la défense de son équipe pour la rendre compétitive.
Ce n’est pas le style qui plait à la majorité des supporters du Barça, ni au coach lui-même ; et ça ne correspond pas non plus à l’image qui a donné au club son prestige au niveau mondial ; mais les temps sont à l'"économie de guerre" et Frank Rijkaard a dû affronter avec un plan B un mois de Janvier compliqué. Moins spectaculaire, plus pragmatique et totalement commandé par les résultats.
Durant la confrontation contre le FC Séville on a pu vérifier plus que jamais que la déclaration d’Eto’o d’il y a quelques semaines est le nouveau slogan qui remplace, pour quelque temps au moins, le "jogo bonito". "On doit gagner, gagner et gagner, et peut m’importe comment", a affirmé le Camerounais pour demander à ses coéquipiers et aux supporters de continuer de croire à la possibilité de gagner des titres. "Il faut y croire parce que les temps où on gagnait facilement sont derrière" a reconnu Samuel. C’est une évidence d’après ce qu’on voit sur terrain.
On a beaucoup spéculé sur le onze qu’alignerait Frank Rijkaard contre Séville. Le trident Henry-Bojan-Eto’o a bien fonctionné contre Murcie, mais Eto’o n’était pas disponible vu qu’il était en stage de préparation avec le Cameroun pour disputer la Coupe d’Afrique. En attendant la récupération de Ronnie et Messi, Rijkaard a opté pour la tactique qui a fonctionné dernièrement… à l'extérieur : faire avancer Iniesta d'un cran, sur le côté gauche, ce qui transforme l’habituel 4-3-3 en 4-4-2 lors de plusieurs phases de jeu.
La ligne d’attaque a été gênée par ce changement. Pendant qu’Iniesta se repositionnait en attaque, et que l'équipe perdait le contrôle du jeu, Henry abandonnait à son tour le coté gauche, où il a montré son meilleur jeu, pour prendre la pointe, où il était toujours marqué.
Par contre, le Barça a été bon dans le duel physique au milieu de terrain, empêchant Séville d’utiliser facilement ses meilleures armes. "Contre Séville ou Chelsea, il faut être efficace, pas spectaculaire", s’est défendu Frank durant la conférence de presse consécutive à la rencontre-phare de ces huitièmes de finale.
Le staff technique et le banc ont estimé le choc contre Séville à la hauteur d’une rencontre de Champion’s League, et ils ont raison : l’équipe andalouse est très perfomrante dans les compétitions à élimination directe. En deux ans, elle n'a perdu aucun de ses quinze affrontements dans les compétitions de coupes, et elle a remporté deux coupes de l’UEFA, une coupe d’Espagne et une Supercoupe d’Europe.
Quand Frank parle de jouer contre les hommes de Manolo Jiménez comme il l’a fait contre Chelsea, il ne met pas juste Séville en valeur, mais il nous rappelle comment il a pu éliminer le club de Mourinho lors de la campagne 2005/2006, qui s’est achevée avec le triomphe de Paris.
Le Barça avait passé les tours à élimination directe en Ligue des Champions, face à Chelsea, Benfica et Milan, de la même manière qu’il a éliminé Séville en huitième de finale de la Copa. La Barça avait rapporté une victoire 1-2 d'un beau match à Stamford Bridge, avant de faire match nul 1-1 à domicile. Benfica avait perdu 2-0 au Camp Nou après un douloureux match nul sans but à l'Estadio de la Luz. Le Milan fut éliminé après une victoire au San Siro 0-1 et un nul 0-0 au Camp Nou. Des obstacles surmontés dans la douleur, tout comme la finale de Paris...
Source: Sport
Posté par the_pain86
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