Array Milito : Ce Barça est un des meilleurs de l'histoire. - FC Barcelona Clan

En Une | Gabriel Milito | jeudi 2 août 2007 à 14:20  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

« Gaby » est physiquement à Buenos Aires, mais mentalement à Barcelone...

Il fait maintenant nuit dans le quartier de Bernal, situé à quelques minutes de Avellaneda. Avec ponctualité, Milito gare sa voiture,Gaby est désireux d'intégrer l'équipe et tandis que sa femme fait un calin à son fils Santigo, le « Mariscal » montre qu’il a tout d’un bon hôte. Il nous présente son père Jorge, sa mère Mirta, et nous propose gentimenent quelque chose à boire. « Je termine mes vacances. C’est que j’ai profité de mes vacances pour me reposer, ça a été une année épuisante » commente son frère Diego, attaquant de Saragosse, nous saluant et nous amenant à la cuisine. La présence de SPORT retarde le repas, mais l’Argentin n’est pas géné, détendu , avec une grande envie de raconter ses premières sensations en tant que blaugrana

As-tu fait le point dans ta tête ? Tu prends conscience du fait que tu appartiens au Barça ?

Un petit peu, oui. Durant les deux joueurs ou j'ai été à Barcelone, j’ai commence à comprendre réellement de ce que c’est que de jouer ià. Je connaissais déjà un petit peu, pour avoir joué contre eux et avoir été en Espagne, mais je pense que je vais surtout commencer à vraiment profiter quand je commencerais à jouer avec le groupe.

Tu avais beaucoup de clubs intéréssés. En dehors du plan financier, qu’est ce qui t’a le plus attiré au Barça ?

Ce qu’est le Barça. C’est un des plus grand clubs au monde. Puis, c'est l’équipe du moment : c’est une des plus belles équipes de l’histoires du Barça, et je me sens priviligié d’avoir été choisi pour être dans ce groupe. Ce sont ces deux choses qui m’ont vraiment poussé à choisir ce club. Quand ils m’ont contacté, je n’ai pas douté.

Comment as-tu été mis au courant de l’offre du Barça ? T’ont-il appelé ?

J’étais à la Copa America et ils m’ont appelé. A cette époque, Saragosse parlait à d’autres clubs. Mais quand ils ont vu que l’offre du Barça était sérieuse, Saragosse n'a pas pu refuser.

Comment as-tu réussi à disputer la Copa America tout en sachant que tu étais peut-être sur le point de faire le plus grand mouvements de ta carrière ?

Bien que ce fut difficile, je savais qu’il fallait séparer les deux. Je crois avoir réussi. J’ai beaucoup profité de la Copa America malgré le fait que pendant tout cette compétition, je continuais à être dans l’incertitude quant à mon futur. Mais j’ai toujours continué de profiter de la Copa, puisque j’étais toujours optimiste vis à vis de l’année prochaine, espérant et croyant que je serais joueur du Barca. Et c’est arrivé.

Qu’as tu demandé à Leo Messi quand tu étais avec lui ?

Nous avons parlé un peu, il m’a donné beaucoup d’explications sur le club. Pour l’avoir vu, je comprenais ce que ça signifiait de jouer au Barca.

Quelle est la première chose qui t’ait marqué à ton arrivée à Barcelone en tant que blaugrana ?

J’ai commencé à vivre tout ceci encore mieux à partir du moment où je me suis retrouvé dans le groupe, m’entraînant avec mes partenaires. J’ai commencé à savoir quel était le monde du Barca. Tout s’est très bien passé, je me suis senti très bien accueilli.

Henry dit que tu es un des meilleurs défenseurs du monde, l’as-tu lu ?

Je suis en vacances, mais j’essaye d’être informé de tout ce qui se passe, de la tournée… et je l’ai lu. Je le remercie. Pour moi, c’est un des meilleurs attaquants du monde. J’ai énormément envie de commencer à entretenir des relations avec tous ces joueurs, de partager le même vestiaire, de les connaître, de profiter jour après jour.

As-tu parlé avec Rijkaard ?

Pas encore. Quand j’étais à Barcelone, l’équipe était en vacances, nous ne nous sommes pas rencontrés. J’ai beaucoup envie de le connaître.

C'est toi qui as demandé le numéro 12?

Il me va très bien. Ils m’ont dit que Gio avait le numéro 12 et qu'il était libre. Ce fut un moment très beau. Quand nous sommes allés du bureau jusqu’au vestiaire du Camp Nou, ce fut pour moi très émouvant. Je n’oublierai jamais quand j’ai mis mon maillot pour la présentation.

Quel casier t’ont-il donné ?

Je ne sais pas. C’est un très grand vestiaire, et ce jour là j’étais seul. Je me suis posé à un endroit, mais je ne sais si ce sera ma place, ou si j’irais ailleurs.

Laporta et Txiki ont déclaré que tu es un leader dans le terrain comme en dehors. C’est une des raisons qui t’a poussé à devenir joueur du Barça ?

Je ne sais pas. Je tiens à les remercier pour la confiance qu’ils m’ont accordé, et pour m’avoir choisi, et j’espère pouvoir leur rendre jour après jour, à chaque match. En ce qui concerne l’idée d’être leader, je sais que je vais prendre ma place dans le groupe et y aller avec tranquillité. Je ne veux pas être le chef. Les choses ne changent pas comme ça. Ca prend du temps. Ce que je veux le plus pour le moment, c’est connaître mes nouveaux partenaires, et bien m’adapter.

Tu te vois aux côtés de Puyol ?

C’est le symbole de l’équipe, et c’est en plus le capitaine. C’est l’emblème de Barcelone, car il est catalan, car c’est un footballeur qui a toujours joué ici, et pour tout ce qu’il a fait durant ces années pour le club, et surtout pour le sacrifice qu’il fait à chaque match.

Le salon de la famille Milito est rempli de photos de famille. Dans ce cadre confortable, pendant qu’il pose pour SPORT sous les couleurs blaugranas, le défenseur décrit ses rêves, ses objectifs. Il n’est pas nécéssaire pour lui de parler pour montrer qu’il est la. Leader sur et en dehors du terrain, il fait travailler sa mémoire, et essaye de se rappeler quand est-ce que l'on a commencé à l'appeler comme le mythique défenseur central Roberto Perfumo : « Je cois que le surnom « Mariscal » me fut donné par le commentateur Walter Nelson, dans un match des moins de 17 ou 20 ans, et c’est resté » commente t’il au pied des escaliers qui amène à la chambre de son enfance, celle ci étant rempli de maillot de foot.

C’est bien vrai que gamin, tu regardais constamment le Milan de Rijkaard et Baresi ?

J’ai toujours adoré le football. Dans cette maison, en général, nous regardons beaucoup le football, mon père, mon grand père, mon oncle… Je me rappelle que les dimanches je me levais extrêmement tôt (à cause du décalage horaire) et comme ils passaient à la télé les matchs du Calcio, je regardais toujours Milan. Quelle équipe ! Durant ces années, j’étais petit, mais je jouais déjà à défendre, et mon père me disait « regarde comme joue Baresi ». Oui, c’est sur, je regardais énormément Milan jouer.

Les dirigeants t’ont-il dit quels sont les objectifs de Barcelone ?

Les objectifs de l’équipe sont très clairs dans un club comme celui-ci. Le Barça joue toujours pour gagner toutes les compétitions dans lesquelles il est.

Comment décrirais tu la dernière Liga, finalement conquise par le Real Madrid ?

Par son jeu, et par le fait d’avoir offert un beau spectacle tout au long de l’année, le Barça méritait d’être champion. Mais dans le football, ceux qui méritent la victoire finissent souvent sans le moindre trophée. Sur la fin, Madrid a commencé à obtenir de bons résultats. Et avec le brin de réussite que le Barça n’a pas eu dans la dernière ligne droite, c’est bien Madrid qui a remporté le titre. Le facteur chance est non négligable. Et la chance que n’a pas eu Barcelone, Madrid l’a eu. Pour tous ses petits détails, ils ont perdu la Liga, et une autre équipe l’a gagné.

Milito compte sur le fait qu’il connaît bien la ville catalane pour l’avoir beaucoup visité avec sa famille. Il espère que petit à petit, il va commencer à appliquer les coutumes de la culture catalane. « Je vais essayer de mieux comprendre ce que signifie la Catalogne jour après jour. Elle a une très belle histoire, et je suis sur que j’apprécierais toutes ses coutumes ».

Quand tu as découvert le calendrier de la saison 07/08, quel a été la première journée que tu as recherché ?

Le match contre Saragosse. Et après, le match contre Madrid, car c’est le derby.

Ayala dit que tu es son poulain. Il te passe le témoin ?

Je suis très heureux qu’il ait signé à Saragosse, car le club a très bien su se renforcer à ce poste. C’est un des meilleurs défenseurs au monde et il va dans un grand club. Pour moi, Ayala a été un exemple. Sans le connaître, c’était un modèle pour moi. Et maintenant qu’il m’a été offert d’être avec lui dans la sélection, j’ai été renforcé dans mon opinion que je m’étais fait de lui. C’est triste qu’il ait du quitter la selection argentine sans le trophée. Le football a été injuste avec lui. Il avait mérité de pouvoir lever ce trophée.

Puisque l’on parle de compétition, cette fois, tu n’auras pas à tes côtés ton frère Diego. Vous allez devenir des adversaires?

A Saragosse, nous aimions beaucoup le fait de pouvoir jouer ensemble. En Argentine, ce fut dur, car il était du Racing, et moi de l’Independiente. Mais à Saragosse il nous a été donné la possiblité de jouer ensemble. Aujourd’hui, le football nous sépare de nouveau. Jouer l’un contre l’autre va être plaisant.

Vous avez déjà joué l’un contre l’autre dans le derby d’Avellanedo, non ?


Oui, ce ne fut qu’une fois et ça remonte à longtemps. C’est un bon souvenir. Mais sur le terrain, les fois que nous avons joué l’un contre l’autre, nous avons laissé de coté notre relation, nous ne nous parlons pas, nous ne nous disons rien.


Source: Sport

Posté par tendaifcb
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