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En Une | Copa Del Rey | jeudi 14 mai 2009 à 04:48
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Finale de la Coupe du Roi : Atletic Bilbao 1-4 FC Barcelone - Face à une équipe de Bilbao très combative, le Barça a su revenir au score avant d'accélérer. Premier titre de la saison pour la Pep Team, et 25ème Copa pour le club.
Après la grande déception de dimanche avec la fête avortée au Camp Nou du 19ème titre de champion d’Espagne à cause d’une égalisation de Villarreal dans les arrêts de jeu, le Barça avait l’occasion de se rattraper de belle manière ce soir avec la finale de la Coupe du Roi. Sur la route d’un triplé historique, le Barça s’était déjà assuré, au moins de façon officieuse, la Liga depuis son triomphe 6-2 à Santiago Bernabeu, et avant d’aller défier Manchester au stade olympique de Rome pour la couronne européenne, il lui restait à soulever la Coupe d’Espagne en battant l’Atletic Bilbao sur la pelouse de Mestalla.
Pour cela, Barcelone était privé de Marquez et Henry, mais aussi de Abidal (suspendu) et surtout Iniesta, l’homme en forme qui s’est rompu quelques fibres musculaires en fin de match contre Villarreal. Qu’allait bricoler Guardiola pour pallier toutes ces absences ? Et bien il reprenait son idée de Stamford Bridge, à savoir faire reculer Touré en défense centrale à côté de Piqué, Puyol étant décalé à gauche à la place d’Abidal. Point de Sylvinho, et encore moins de Caceres. Il s’agit ici d’un indice très fort concernant la future finale de C1. Sauf retournement de situation, Pep semble ainsi décidé à mettre Touré derrière pour assurer un des deux couloirs avec Puyol. De fait on retrouvait le même milieu que contre Chelsea avec Busquets et Keita aux côtés de Xavi. Devant, le couloir gauche était occupé par Eto’o qui laissait l’axe à Bojan. Messi et Alves à droite complétaient le onze dont Pinto, héros de la demi-finale retour à Majorque, gardait les cages.
Face au Barça, les Basques de Bilbao tenaient un double challenge. D’une part sauver leur saison avec un titre qui les fuit depuis trop longtemps, et d’autre part rejoindre leur adversaire du soir au palmarès (23 victoires contre 24 pour le FC Barcelone). Incapable de rivaliser techniquement, les joueurs de Bilbao avaient annoncé la couleur : jouer avec le cœur voire un peu plus…
De fait le début de match voyait une équipe de Bilbao très agressive et affamée par le ballon. Le Barça, bougé par l’envie des Basques, ne tenait pas le ballon et laissait à leurs adversaires le choix des armes : un corner. Il n’en fallait pas plus à l’Atletic pour ouvrir le score puisque Toquero ajustait tranquillement sa tête au second poteau en devançant à la fois Keita et Xavi cloués au sol tandis que Pinto restait sur sa ligne (1-0, 9’).
Dès lors tout semblait parti pour que le piège Basque se referme et réduise à néant tous les rêves de triplés. Omniprésents dans les duels, les Basques contenaient parfaitement des Blaugrana peu inspirés et trop axiaux dans leur jeu. Néanmoins quelques brèches, ça et là, étaient trouvées, mais la maladresse de Bojan (18’) et Eto’o (21’) ne permettaient pas de les exploiter. Face au bloc de Bilbao, la solution vint finalement d’un exploit individuel. Comme face à Chelsea. Mais ce ne fut pas Iniesta, resté en Catalogne, ni même Messi bien muselé par ces cerbères rouges et blancs, mais Touré avec un rush fantastique conclu d’une frappe aussi puissante que précise (1-1) ! Quel Golazo ! De plus cette égalisation arriva assez vite, dès la 31ème minute. Ironie de l’histoire, c’est précisément le positionnement de l’Ivoirien en défense centrale, si critiqué (et toujours aussi peu convaincant comme en témoigna son carton jaune à la 22ème minute), qui lui offrit l’opportunité de marquer ce but d’anthologie.
Une fois remise dans la bonne marche la machine catalane se mit à retrouver son football. Mais rien n’était inscrit avant le repos, Alves par deux fois voyant le cadre s’échapper de peu (centre tir à la 34ème minute et coup franc puissant à la 45ème).
Au retour des vestiaires, la lumière vint de Messi. Discret jusque là avec une garde particulièrement rapprochée et agressive, l’Argentin allait tout d’abord voir sa frappe contrée (48’), puis passer de peu à côté de la lucarne (52’), puis enfin repoussée en corner par le gardien (54’). Mais finalement les efforts de Leo étaient récompensés. Après avoir bien décalé Eto’o, le ballon dégagé par le gardien plein axe lui revenait dans les pieds. Un contrôle et un frappe puissante du gauche plus tard, l’Argentin pouvait fêter le but du 2-1 (55').
Dès lors le Barça, irrésistible, allait définitivement faire plier Bilbao. Non pas grâce à Eto’o particulièrement maladroit (57’) mais par Bojan bien lancé par Messi en contre attaque et qui à défaut de servir le Camerounais bien placé choisissait la voie personnelle en administrant au gardien Basque un délice d’intérieur du pied (58’). Poteau rentrant et 3-1 pour le Barça. Et même 4-1 six minutes plus tard quand Xavi vengeait Messi, qui venait de subir une lourde faute, en expédiant un coup franc en pleine lucarne (64’).
Inexistants depuis le retour des vestiaires, les Basques ne réagissaient que timidement par Llorente à nouveau sur coup de pied arrêté (69’). Les Catalans étaient trop forts, trop talentueux avec le ballon. Et sans un Eto’o incroyablement vendangeur (83’, 87’), le score aurait pu prendre plus d’ampleur.
Au final, le Barça a réussi à accrocher le premier des trois titres qu’il convoite dans cette fin de saison. Pour cela, il a su répondre au défi physique des Basques et se sortir de ce qui apparaissait comme le match piège par excellence, surtout après l’ouverture du score de Bilbao.
Bravo à toute l’équipe. En attendant la Liga ce week-end (dès samedi si le Real ne gagne pas), les Blaugrana ont parfaitement préparé la finale de la Ligue des Champions : un premier titre, un moral regonflé à bloc et pas de blessé !
Pinto : 5
Pas grand-chose à faire. Néanmoins il a été trop attentiste sur le but de Bilbao en restant figé sur sa ligne.
Alves : 7,5
Le retour du grand Alves se précise. Après un joli match contre Villarreal, le Brésilien a été éblouissant dans son couloir lors de cette finale. Une activité débordante (c’est le cas de le dire !) et une présence défensive de tous les instants (c’est lui qui récupère le ballon du 3-1). Néanmoins toujours une tendance à mal canaliser son énergie. A reçu un projectile des tribunes…
Touré : 7,5
Un but d’extraterrestre qui a tout débloqué. Il n’a toutefois pas convaincu lors de la première demi-heure dans sa nouvelle position (lenteur, problème de placement) avant de passer une suite de soirée plus tranquille une fois l’égalisation acquise. Remplacé par Sylvinho en fin de match.
Piqué : 7
La force tranquille. Il est devenu le patron.
Puyol : 6
Sa relance est toujours aussi problématique. Combatif mais brouillon. Il a fait son match.
Busquets : 6
Un match sérieux. En difficulté en début de match face au pressing des Basques (bouffé dans les duels, peu de verticalité dans le jeu), il s’est mieux comporté par la suite.
Keita : 6
Un bon match. Il a confirmé les progrès entrevus dimanche contre Villarreal avec quelques jolie passes et peu de pertes de balle. Néanmoins comme Busquets, il a eu du mal a émerger quand la furia des Basques était lancé en début de match.
Xavi : 7,5
Obligé de jouer très bas pendant la première demi-heure, il s’est davantage régalé une fois l’étreinte de l’Atletic desserrée. Un coup franc magique et de nombreux caviars distillés. Remplacé par Pedro.
Messi : 7,5
Peu en vue lors du premier acte, le syndrome Chelsea semblait en place : prise à 2 voire 3, agressivité des adversaires toujours très limite, et coéquipiers peu mobiles. Mais l’Argentin est monté petit à petit en puissance. C’est lui qui a mis le pied sur l’accélérateur en début de seconde mi-temps avec à la clé un but, une passe décisive, et une faute provoquée qui amène le 4-1.
Bojan : 6
Son but plein d’égoïsme (Eto’o l’aurait crucifié s’il n’avait pas marqué) sauve sa prestation qui fut en dehors de ce coup d’éclat parfaitement insipide. Physiquement il n’a jamais existé dans les duels, et techniquement il n’a pas réussi grand-chose. Il a indéniablement le sens du but, mais cela suffira t-il pour réussir au plus haut niveau ? On commence de plus en plus à en douter. Remplacé par Hleb qui a eu tout juste le temps de rater une passe et un tir...
Eto’o : 5
On n'a pas envie de l’accabler du fait de la large victoire, mais tout de même : que de gâchis devant la cage ! Une nouvelle fois sacrifié sur un côté.
Athletic Club : Iraizoz; Iraola, Aitor Ocio, Amorebieta, Koikili; Yeste, Javi Martínez, Orbaiz (Etxeberría, m.61), David López (Susaeta, m.56); Toquero (Ion Vélez, m.61), Llorente.
FC Barcelone : Pinto; Dani Alves, Piqué, Touré Yayá (Sylvinho, m.89), Puyol; Busquets, Xavi (Pedro, m.88), Keita; Messi, Bojan (Hleb, m.84), Eto,o.
Buts : 1-0, m.9: Toquero. 1-1,m.31: Touré Yayá. 1-2,m.55: Messi. 1-3, m.58: Bojan. 1-4,m.64: Xavi
Arbitre : Luis Medina Cantalejo
Avertissements : David López (m.31) y Koikili (m.36) ; Touré Yayá (m.22), Messi (m.50), Keita (m.50).
Crédits : marca.com ; sport.es ; elmundodeportivo.es
Posté par javito
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