Array Xavi : « S’il maintient ce niveau, le Barça peut refaire le triplé » - FC Barcelona Clan

En Une | Xavi | jeudi 18 février 2016 à 16:33  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Xavi se livre dans un incroyable entretien et nous fait partager sa grande connaissance du football.

Xavi Hernández a été interviewé par Mundo Deportivo cette semaine. Durant ce long entretien, la légende du Barça parle des futures recrues possibles, des trophées, de sa passion pour Barcelone, du Qatar et de plein d’autres choses.

Est-ce que le Barça vous manque ?

Bien sûr, ce n’est pas pareil de le regarder à la TV et d’avoir joué pour la meilleure équipe du monde, le club de ma vie. Mais c’était la bonne décision, je suis arrivé à la conclusion qu’il était temps de terminer mon cycle au Barça.

La Barça a essayé de repousser l’échéance…

Oui c‘est vrai et je suis reconnaissant pour cela. Barto, le président, a beaucoup insisté pour que je reste une année supplémentaire, tout comme Luis Enrique… Mais je devais prendre une décision et je l’ai prise. Je suis parti parce que j’ai ma propre fierté, je ne pouvais pas accepter d’être un second choix et je devais aussi préparer mon avenir. Et regardez, après 17 saisons, je finis avec un triplé, chose que je n’ai même pas osé rêver. Bien que je doive avouer qu’en janvier j’espérais gagner ne fut-ce qu’un trophée afin de pouvoir terminer de manière positive. Et j’ai eu la chance de terminer avec un triplé, incroyable !

Vous avez même désigné votre successeur en invitant Andrés Iniesta à soulever la Copa del Rey avec vous.

C’est le meilleur héritage que je pouvais laisser, Andrés, Busi, Messi, ils ont grandi au Barça. Iniesta a évolué à La Masia, il la représente le mieux que ce soit sur et en-dehors du terrain. Une référence aussi bien en tant que footballeur qu’en tant que personne. Il était le prochain, puis ce sera au tour de Busi. Ils sont ceux qui vont donner la marche à suivre. Andrés est un grand capitaine.

Pourquoi dites-vous cela ?

Parce qu’ils voient le Barça comme s’il leur appartenait, ils font partie intégrante du club depuis des années ; ils ne sont pas juste footballeurs mais une partie importante et vitale du Barça. Nous avons vu cela depuis que Puyi est devenu le leader. Ensuite c’était Victor Váldes et moi qui avons repris le flambeau. Et ainsi de suite… J’insiste sur le fait que les joueurs du cru sont vitaux, ils doivent être les catalyseurs de tout ce qui se passe dans le vestiaire et sur le terrain.

Dans la perspective du football également ?

Bien sûr. Ils sont l’exemple parfait de ce Barça, d’une philosophie de jeu que tout le monde veut copier. En tant que socis et fans nous devons nous sentir fiers d’avoir ces joueurs et cette équipe. Il ne faut pas oublier qui ils sont et ce qu’ils représentent. À la maison, en Catalogne, nous avons parfois du mal à réaliser la chance qu’on a.

Et comment sont ceux qui viennent d’ailleurs ?

Nous avons eu beaucoup de chance qu’ils se soient si bien intégrés. Leo est une exception parce qu’il était à l’académie ici, mais regardez Alves, Mascherano, Keita et Abidal avant. Ils ont tous amené leur contribution, tout comme les nouveaux arrivants comme Rakitic, Bravo, Arda ou Ter Stegen. On les voit impliqués dans le groupe. Ils sentent qu’ils sont “barcelonistas” et c’est important. Et je ne parle même pas des trois monstres en attaque…

Vous avez l’air enchanté par ce Barça.

Oui, sans aucun doute. Il y a de l’ordre maintenant, Luis Enrique travaille très bien, je savais que ce n’était qu’une question de temps, qu’il fallait lui faire confiance. Je vous dis déjà que le Barça gagnera à coup sûr deux trophées cette saison. J’en suis certain.

Il y a quand même une grosse difference par rapport à l’année passée, non ?

Effectivement, je ne vais pas mentir. Ces temps-ci, je me rappelle avoir pensé qu’on aurait de la chance si on remportait un trophée, ne fut-ce que pour terminer sur une bonne note. On ne peut pas nier qu’on a eu des moments difficiles et de la tension. À ce moment-là nous savions qu’il fallait qu’on aille tous dans la même direction, que ceux qui ne suivaient pas les conseils de Lucho seraient mis de côté. On avait un objectif et le chemin pour y arriver était possible en équipe uniquement, tous ensemble. C’était nécessaire, Luis Enrique a fait comme Pep Guardiola, pas en imposant une discipline de fer, mais en imposant un certain ordre, des règles communes pour le bien du groupe. Et heureusement ça a marché. C’était comme un alignement d’étoiles. Qui aurait cru que je quitterais le Barça avec un triplé ? Mes coéquipiers et mes amis ne savent pas à quels points je leur suis reconnaissant.

En parlant de ça, avez-vous demandé des conseils à Pep avant d’aller au Qatar ?

Bien sûr, même si celui à qui j’en ai le plus parlé était Raúl. Actuellement je vis avec ma famille dans la maison où il vivait. Il m’a dit de ne pas avoir de doutes, que si je voulais jouer dans un championnat moins intense, où le football est en train de grandir et où je pourrai travailler pour mon avenir de coach, le Qatar serait l’endroit idéal. Et la vérité c’est qu’il n’a pas menti. Une autre personne qui m’a aidé à prendre cette décision, c’est Fernando Solanas, de chez Adidas, qui est un ami commun de Fernando Hierro qui a aussi joué ici comme Pep ou Ronald de Boer.

Donc vous pensez déjà à faire vos premiers pas de coach…

Oui et j’aime ça. Je me consacre le plus possible dans leur travail dans ce superbe centre qu’est Aspire, et aussi avec mon ami Félix Sánchez, qui entraîne l’équipe du U23 du Qatar. Nous avons failli nous qualifier pour les JO de Rio de Janeiro, ce qui aurait été un grand exploit pour le football qatari.

Revenons au Barça, voyez-vous beaucoup de différence entre cette équipe et la vôtre ?

Globalement non, même s’il est vrai que maintenant le ton est donné par les trois attaquants qui forment la meilleure ligne d’attaque de l’Histoire, la meilleure que j’ai vue de ma vie. Qu’on le veuille ou non, elle change le jeu du Barça et l’améliore.

Autre chose ?

Je trouve que les recrues comme Rakitic, Aleix Vidal ou Arda Turan en font une équipe encore plus incroyable et que l’évolution de Busquets est montée d’un cran.

Vous avez l’air très élogieux à son sujet…

Et j’ai beaucoup de raisons pour cela. Segio joue mieux à chaque fois. Il s’est rendu compte qu’il devient de plus en plus important, qu’il est vital pour le jeu de l’équipe. Il fait de plus en plus de choses et de mieux en mieux à chaque fois. Busi défend bien, attaque bien, presse mieux, lit le jeu comme personne, il est tout le temps là où l’équipe et ses coéquipiers ont besoin qu’il soit… Et par-dessus tout, il ose faire des passes qu’il aurait pu faire plus tôt mais qu’il n’a pas faites. Il joue verticalement et ça bénéficie aux trois ‘aliens’ devant. Il n’est pas rapide ou physique, et malgré ça il gagne des duels… Pour moi, il est sans aucun doute, le meilleur milieu du monde. Et de loin. C’est clair. Chacun de ses matchs est un spectacle.

Et vous avez parlé de Messi pendant des annés…

Oui, je vous ai dit il y a longtemps qu’il allait devenir le meilleur. Maintenant je peux assurer qu’il est le meilleur joueur de l’Histoire sans aucun doute. Et nous allons encore apprécier le voir jouer au Barça pendant plusieurs années.

Avez-vous été surpris par les performances de Luis Suárez ?

Pas du tout. Je le connaissais depuis qu’il était à l’Ajax. Gabri m’a dit de très bonnes choses sur lui, du fait qu’il était un joueur et un buteur de grande classe. Peu de joueurs peuvent comprendre la manière de jouer de Messi et Neymar comme il le fait. Avant qu’ils fassent quelque chose, Luis prend déjà l’espace ou il en libère pour eux. Il provoque des fautes et des expulsions…  Et à côté de tout ça, je sais qu’il voulait absolument venir au Barça depuis des années. Il a l’air heureux d’être un blaugrana. Il a travaillé dur pour venir ici afin d’amener sa contribution avec humilité. C’est une star authentique, un killer dans la surface de réparation comme il y en a très peu.

Et Neymar ?

Une vraie bombe. Aujourd’hui, il n’y a personne dans le monde qui a son potentiel en 1 contre 1, aussi bien dans les petits espaces qu’en pleine course. Il est inarrêtable.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?

L’amitié que les membres du trident ont formé de manière quasi naturelle sur et en-dehors du terrain. C’est incroyable de les voir rayonner en souriant, de les voir si proches. Le Barça bénéficie de cela. J’espère que ça va durer.

Pensez-vous que le Barça pourrait être meilleur avec un défenseur ayant le profil de Puyol afin de corriger les erreurs de Piqué ?

Sincèrement, non. Je vois Mascherano assumer ce rôle. Il est similaire à Puyi de par son caractère, son engagement, sa manière de vivre les matchs, pour son leadership. Il a su se transformer en un grand défenseur central qui peut soutenir Geri (Piqué) qui joue à un niveau exceptionnel, comme d’habitude. Ils forment un duo sensationnel. Il y a aussi Vermaelen et Mathieu qui peuvent remplir leurs rôles…

Et Bartra ?

Je me sens mal pour lui parce que Marc est un excellent défenseur, mais il a été un peu éclipsé par les performances de ses pairs. C’est un grand ami, je suis désolé qu’il traverse cette mauvaise passe. J’aimerais souligner sa patience. J’ai aussi du attendre mon tour pendant des années. Vicente del Bosque l’appelle en sélection, parce qu’il sait qu’il est un défenseur de haut niveau mais au Barça c’est Luis Enrique qui prend les décisions.

Et le Barça concède toujours aussi peu de buts…

Le secret c’est qu’ils défendent en bloc. D’abord avec la possession de balle, puis en pressant haut pour la récupérer après l’avoir perdue. Cela affecte les adversaires, ça les fatigue physiquement et mentalement. Ils souffent et donc ils ne recourent qu’à de longs ballons ou des coups de pieds arrêtés. Mais il y a aussi autre chose, Claudio Bravo est sensationnel tout comme Ter Stegen. Le Barça a deux grands gardiens, les buts sont en sécurité pour un long moment.

Vous êtes très optimistes…

C’est juste que je connais le Barça, s’ils maintiennent ce niveau de jeu collectif, en mettant de côté les qualités individuelles de Messi, Suárez, Neymar, Iniesta ou Busquets, ils ont une chance de refaire le triplé une nouvelle fois. Le jeu de ce Barça est inarrêtable.

Quels rivaux voyez-vous pour l’équipe de Luis Enrique en Champions League et en Liga ?

Je dirais que seul le Bayern de Pep pourrait rivaliser. Je pense que le Real Madrid, la Juventus, City, le PSG ou l’Atléti sont un cran en-dessous. Cela ne veut pas dire que je les sous-estime. Mais si on met de côté les qualités individuelles du Barça, qui sont déjà énormes, je ne vois pas la même intensité ou qualité de jeu chez les autres équipes.

Qui est le nouveau Xavi ?

C’est un procédé naturel. Quelqu’un prend votre place, comme c’est arrivé avec Puyol après son départ. Dans mon cas je pense que c’est divisé entre Andrés et Busi. Andrés a changé quelques choses dans son jeu pour aider l’équipe dans cet aspect. Mais je ne veux pas mettre de côté Rakitic, qui se sacrifie pour l’équipe mais qui montre aussi ses qualités techniques quand il le faut avec ses passes longues, ses passes décisives et ses tirs de loin.

Et en équipe nationale ?

De mon point de vue, c’est Thiago Alcántara. Et je sais que Vicente del Bosque pense la même chose. C’était dommage qu’il ne puisse assister à la Coupe du Monde 2014. Il montre ce qu’il vaut au Bayern. Thiago, comme son frère Rafinha (que je ne veux pas voir partir parce qu’il sera important pour le Barça), joue mieux un peu plus haut sur le terrain, entre le milieu et l’attaque. Ils vous font face, vous contournent, dribblent et se retrouvent en position de tir. Ils sont phénoménaux.

Est-ce que Sergi Roberto vous a surpris ?

Non, et je suis très sérieux. Et je suis content de voir son évolution parce qu’en restant une année de plus au Barça, j’aurai ralenti sa progression. Luis Enrique a été important parce qu’il lui a dit qu’il comptait sur lui, qu’il croyait en ses capacités, qu’il devait être patient. Je ne serais pas étonné si Del Bosque l’appelle pour l’Euro en France vu la grande saison qu’il fait.

Pensez-vous qu’Arda n'aime pas jouer en tant que relayeur ?

Pas vraiment, je pense qu’il peut amener une concurrence saine. Arda peut jouer à ce poste, même s’il aime jouer un peu plus haut. Il s’adapte bien. Il n’est pas novice, il a 29 ans et il a joué dans de grosses équipes comme Galatasaray et l’Atléti. Il a travaillé dur pour arriver là. Je l’aime beaucoup, vraiment.

Et Aleix Vidal ?

C’est une grosse recrue, je suis très heureux qu’il soit là. C’est un joueur qui fait le job peu importe où il joue. C’est un joueur confirmé qui a déjà été en équipe nationale et qui a joué en Coupe d’Europe avec Séville.

Une concurrence pour Alves et Alba…

Je dirais plus un complément pour eux, parce qu’ils sont tous les deux incroyables. Alves et Alba apportent tellement au jeu du Barça avec leur participation constante en attaque. Ils forment une belle entente avec Iniesta et Neymar dans le cas de Jordi et avec Messi dans le cas d’Alves. Ils sont sensationnels.

Pensez-vous que le Barça a besoin d’améliorations?

Personnellement, avec les arrivées d’Aleix et Arda, non. Peut-être quelqu’un en attaque pour compléter ce trio, je ne sais pas… Luis Enrique sait. Selon moi, je ne vois personne d’autre que lui pour amener des renforts, je le dis sincèrement. Cette équipe a encore beaucoup de chemin à parcourir. Il y a un équilibre parfait entre les joueurs.

Si vous étiez Robert Fernández, qui voudriez-vous recruter ?

Mais je ne le suis pas…

OK, qui a le niveau, selon vous, pour évoluer au Barça ?

Je suis enchanté par deux joueurs qui, je pense, on l’AND du Barça. Ce sont Marco Verratti et Paulo Dybala. Ils sont incroyables et avec leurs qualités et leur façon de jouer, ils peuvent facilement intégrer la ‘machine’. Je les verrai bien au Barça.

Et Paul Pogba ?

C’est un grand joueur, j’ai souffert d’avoir joué contre lui. Il va être incroyable avec l’équipe de France comme il l’est avec la Juve, mais je pense qu’il a un style de jeu différent du nôtre. Mais je ne le sous-évalue pas, au contraire… Si on me le donne, je le prends sans hésiter.

Est-ce que le fait que Pep aille à City vous a surpris ?

Non. Pep était ici à Doha avec le Bayern durant la trêve hivernale en Bundesliga et il m’a dit qu’il rejoindrait la Premier League, à City. Qu’il avait besoin de nouveaux défis dans sa carrière de coach, qu’il a été au Bayern depuis 3 ans et qu’il avait besoin de changement. Il a toujours voulu coacher en Angleterre.

Que pensez-vous de la situation de Van Gaal à Manchester United ?

Je me sens mal pour lui. C’est une personne honnête et un grand coach… qui manque un peu d’empathie. Il n’est pas reconnu à sa juste valeur et c’est ce qui fait que la presse le fatigue assez vite. Et si les résultats ne suivent pas on arrive à la situation que vit United. Parfois, je discutais avec Luis Enrique des choses que Van Gaal disait ou faisait quand il était ici et qui nous paraissaient insensées à l’époque. Mais maintenant on voit qu’il avait raison, qu’il était en avance sur son temps.

Et Mourinho contre Pep ?

Je pense que ce serait bien pour le football. Ce serait sensationnel pour la Premier League comme ça l’était pour la Liga quand ils étaient au Barça et au Real jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de contrôle impliquant des choses qui n’ont rien à voir avec le football. Le duel entre Pep et Mou pourrait être incroyable la saison prochaine, s’il est confirmé que José signe à United. Ce serait très séduisant. Je suis sûr que City fera les choses bien avec Pep. Il est clair que je partage absolument sa compréhension du football, sa philosophie. Mou est un gagnant, mais avec une manière différente de voir les choses que je ne partage pas du point de vue du football.  

Pep est-il le coach qui vous a le plus influencé ?

Sans aucun doute, oui. Pep, avec Tito Vilanova et aussi Luis Aragonés. Pep et Luis sont ceux qui savaient le mieux motiver leurs joueurs, à les convaincre de jouer comme ils le voulaient. Tito était une encyclopédie, grâce à lui j’ai fait une passe décisive et Puyi a marqué ces buts mémorables en demi-finale de Coupe du Monde contre l’Allemagne et au Bernabéu contre Madrid. C’était une stratégie de Tito. Je centrais, des joueurs étaient là pour bloquer et permettre à Puyol de s’envoler pour mettre la tête. Tito était grandiose pour la construction de phases de jeu. Et je ne veux pas oublier Van Gaal non plus.

Le Real Madrid a viré Benítez et a choisi Zidane. Que pensez-vous de ce changement ?

Je vais vous dire quelque chose. L’année passée, j’ai été à un évènement Adidas avec Zidane et il m’a raconté qu’il ferait de meilleures choses avec les stars de l’équipe première plutôt qu'avec les jeunes de la Castilla. Je lui disais en rigolant que peut-être la saison prochaine (donc celle-ci), il entraînerait l’équipe première. Et c’est arrivé. Je suis convaincu que sa vision du football sera intéressante.

Avez-vous parlé à Iker depuis que vous avez quitté tous les deux l’Espagne ?

Je lui parle régulièrement. Nous restons en contact et d’après ce qu’il dit, tout va bien pour lui à Porto. Il est très calme. Il n’a pas l’impression d’avoir été rejeté par le Real Madrid. J’ai aussi parlé à Cristian Tello pour lui souhaiter bonne chance à la Fiorentina. Lors de la fin de son passage à Porto, Julen Lopetegui ne le faisait pas beaucoup jouer alors il a décidé de partir pour l’Italie. C’est un meilleur championnat et il se sentira bien avec Paulo Sousa.

Que pensez-vous de chances de l’Espagne pour le prochain Euro ?

L’Espagne est un des favoris pour le titre. Vicente del Bosque a l’équipe qu’il faut pour garder le titre de Champions d’Europe qu’on a gagné en Ukraine en 2012. Cette finale est l’un des meilleurs matchs que j’ai joué en Roja, nous avons fait un excellent match contre l’Italie. Nous avons joué en équipe et montré un niveau remarquable. L’équipe nationale a encore beaucoup de joueurs de qualité et ils vont le prouver.

Quel était votre pire moment au Barça ?

La perte de Tito, sans aucun doute. C’était terrible, une immense tristesse pour nous tous. Mais je veux prendre un instant pour souligner la responsabilité qu’ont pris Jordi Roura et Aureli Altimira cette saison-là, parce qu’ils ont été très critiqués. Ils ont été capables de s’occuper de tout pendant que Tito était à New York pour se soigner. Ceux qui étaient à l’intérieur savent reconnaître ce qu’ils ont fait. Nous avons gagné le championnat avec 100 points et avons donné à Tito ce plaisir. Le Barça doit beaucoup à Jordi et Aureli. Devoir lui parler, en tant que capitaine, et savoir tout ce qu’il endurait, c’était vraiment très difficile.

Qu’avez-vous apporté au Barça après 17 ans ?

Je pourrais paraître prétentieux mais je suis fier d’être une référence du meilleur Barça de l’Histoire, ou d’avoir contribué à la philosophie de jeu du Barça de sorte qu’elle soit enviée et copiée partout dans le monde. Voir l’Allemagne championne du monde essayer de vous imiter, de jouer comme l’Espagne de Luis Aragonés ou Vicente del Bosque rend fier. Et il y a aussi des exemples en Liga. C’est un bonheur de voir le Rayo de Paco Jémez ou l’équipe de Levante de Rubi vouloir garder la possession de balle tout le temps. Il faut les féliciter. Villareal aussi joue très bien. Les gens ne regardent pas le Barça juste pour ses grands joueurs, mais parce que le style de jeu en lui-même les éblouit, les rend addicts. C’est la meilleure récompense pour tous ceux qui ont joué ici et pour ceux qui continuent à jouer au Barça.


Source: Mundo Deportivo

Posté par Kris87
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