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Article | Gerard Piqué | lundi 29 février 2016 à 10:39
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Dans une interview accordée au supplément 'Papel' du journal El Mundo, Piqué revient sur tout ce qui le concerne, son ambition de gagner un autre triplé, de politique, et de comment il vit en sélection après la fameuse allusion à Kevin Roldàn lors de la célébration du triplé du Barça de la dernière saison.
Dans une interview concédée au supplément 'Papel' du journal El Mundo, Piqué revient sur tout ce qui le concerne, son ambition de gagner un autre triplé, de politique, et de comment il vit en sélection après la fameuse allusion à Kevin Roldàn lors de la célébration du triplé du Barça de la dernière saison.
Ses objectifs dans l'immédiat
« Autre polémique ? Non pour l'instant je suis occupé à gagner un autre triplé ».
Sa façon d'être
« Cela fait des années qu'à chaque fois que je fais quelque chose, je connais la répercussion que cela va avoir. Par exemple, d'août à décembre où nous ne jouons pas beaucoup, je suis dans toutes les embrouilles. Mais plus tard j'arrête. Je n'ai pas l'intention de changer parce que tout simplement je me sens très bien comme ça ».
« Je n'ai jamais réfléchi si j'étais comblé ou pas. Je suis une personne très impulsive, une personne directe et qui essaie de casser un peu l'ordre établi. À ce qui paraît, nous devons tous nous comporter d'une manière dictée par la société dans laquelle nous vivons, et que nous ne pouvons pas dévier. Mais moi, des fois j'aime sortir des sentiers battus. Je fais ce qui me semble bon à tel ou tel moment, et je suis heureux d'être comme cela ».
Ses tweets
« On donne bien trop d'importance à mes tweets. Pour moi ce n'est qu'un jeu. Je le vis bien, je m'envoie quelques rires... Mais certains le prennent trop à coeur, ils ont font une question de vie ou de mort. À ce qui parait, ça tue certains quand je suis simplement entrain de faire des blagues ».
La rivalité Barça-Madrid
« Je ne comprend pas que ça puisse déranger quelqu'un. Même si on n'en parle pas, il y en a beaucoup qui espèrent que ça aille mal pour les autres pour que ça aille mieux pour nous. Les rivalités sont ainsi : Ça ne peut pas aller bien pour les deux. C'est logique. Mais les gens ne peuvent pas le dire parce que c'est politiquement incorrect. Dans ce pays, ce qu'il faut c'est dire "Que ça aille bien pour Madrid" ou bien "Que ça aille bien pour l'Atléti". Paix et amour. Tout est beau. Mais pour moi, cela manque de fond, manque de sincérité. C'est une fausse gentillesse qui ne va pas à tous. Moi je ne le sens pas comme tel et je ne vais surement pas le dire. Moi j'aime sentir de la passion pour une équipe et si elle est en rivalité avec une autre équipe, je souhaite tout le mal possible pour cette dernière. C'est ça le football » !
Kevin Roldàn
« Quand j'ai parlé de Kevin Roldàn, je savais que ça allait faire des vagues, mais je n'ai jamais pensé que ça va être au point d'affecter la sélection ».
Les siflets qui l'accompagnent quand il joue avec la sélection
« Je suis persuadé que c'est à cause de l'éternel rivalité Barça-Madrid et non politique. C'est sûr. Malheureusement, ce sujet a fini par atteindre la sélection à cause des sifflets et a donc créé une atmosphère malsaine pour l'équipe. À chaque fois, El Mister (Del Bosque) sort me défendre... je le connais bien et je sais qu'il en souffre. Et je n'aime pas cela parce que je l'apprécie énormément. Si je savais que cela allait générer tout ça, jamais je ne l'aurai dit ».
Son avis sur certains médias
« Ça fait quelques années, on a commencé à voir ce genre de journalisme qui a un énorme écho mais qui parle de tout sauf de football. Juste de polémiques. Il y a des programmes qui ont les meilleures audiences mais qui ne servent à rien. Le problème c'est que les gens consomment ce genre d'émissions, de sorte qu'on ne peut plus rien dire ».
Un message pour les supporters
« À l'intérieur : Chants, pancartes, insultes... et dehors, ils sont sur twitter. C'est ce que promeuvent ces émissions de télé dont je parlais avant. Cela fait des années en Angleterre, les écrivains se sont unis contre le racisme, le sexisme, et l'homophobie. Ici, on a encore du chemin à faire. Il ne faut pas se limiter à distribuer des petites amendes, parce que les gens les paient et continuent avec les mêmes vices. Nous ne pouvons pas prendre des enfants de six ou sept ans au stade pour qu'ils entendent ce qui se passe.Tu vois ça de dehors, tu restes abasourdi ».
Ce qui le motive...
« En Angleterre, en été 2014, j'ai dit que je voulais redevenir celui que j'étais avant. Je posais cela comme un but à atteindre. Mais maintenant je me sens au top de ma plénitude. Je profite plus que jamais du football ».
« J'aime m'entraîner, et j'adore encore plus la concurrence. Ça me fascine. Et plus le match est difficile, plus je m'amuse. Gagner 6-0 ou 7-0 et que le rival s'enferme derrière ne m'arrange pas, parce qu'il y a peu de défis alors. J'ai besoin qu'on nous secoue, qu'on nous accule pour que je puisse trouver des solutions. J'aime mieux quand nous souffrons pour gagner, là je rentre au vestiaire en me disant "aujourd'hui nous avons bien fait les choses" ».
Continuer à gagner avec le Barça...
« Des fois je me dis que je devrais essayer de jouer un jour avec une équipe qu'on attaque plus, parce que j'aime avoir à chaque fois des défis encore plus grands. Cependant, le challenge gigantesque que nous avons avec le Barça, c'est de continuer à gagner. Et c'est le plus difficile, parce qu'à chaque fois que tu gagnes, c'est encore plus difficile de continuer de gagner. Et cela est prouvé historiquement ».
Le trio
« Ce qui est à souligner ces derniers temps avec Leo, c'est la solidarité. S'il lui manquait quelque chose c'était bien ça. Pour quelqu'un comme lui, ça aurait pu être difficile, mais la manière dont il a adopté Luis et Neymar... juste chapeau » !
Son futur ? Président du Barça ?
« Il me reste encore plein d'années avant de penser à ça. Je suis plus concentré que jamais, je fais plus attention parce que ma famille m'a aidé à me stabiliser et je voudrais profiter au maximum de ma carrière dans ce club qui est ma maison. Après on verra. Tenir le plus longtemps possible dans cette profession est une motivation à part entière ».
L'indépendance de la Catalogne
« Je suis espagnol, ma femme est moitié libanaise, moitié colombienne, mes enfants sont catalans, espagnols, libanais et colombiens. Nous vivons dans un monde si grand que pleurer un endroit ou un autre est une perte de temps. Je cite toujours John Lennon : "Il n'y a pas de drapeaux", "Imagine qu'il n'y a pas de pays"... il faut juste profiter de la vie et non pas chercher des problèmes là où il n'en faut pas ».
Ça discute de politique et d'économie au vestiaire
« Dans le vestiaire, on parle économie, société et même de politique. Il y a de tout. Avec Mascherano par exemple, je parle politique ou entreprise, mais c'est aussi le joueur typique qui se lève et s'en va dès qu'on commence à parler économie ».
Source: Mundo Deportivo
Posté par Jade
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