Array Il y a 20 ans naissait la Dream Team de Cruyff - FC Barcelona Clan

Article | Histoire | dimanche 4 mai 2008 à 10:43  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Le 4 mai 1988, Johan Cruyff signait comme entraineur du Barça. Une étape historique pour le club commençait...


"Le FC Barcelone communique à ses socios et sympathisants qu’il est parvenu à un accord avec Johan Cruyff en vertu duquel il est recruté comme Directeur Technique de la première équipe dès le 1er juillet 1988 jusqu’au 30 juin 1989. Il aura comme collaborateur Tonnie Bruis Slot. Barcelone, 4 mai 1988”. Avec cette note de l’entité barcelonista, présidée par Josep Lluis Nuñez, ce qui était un secret tout bas était devenu officiel. Le retour de Johan Cruyff après son étape de joueur (1973–1978) était réel. Une nouvelle étape qui allait être la plus brillante commençait pour la longue et difficile histoire du club barcelonista.

Le Dream Team a atteint le sommet avec la Ligue des Champions de 1992 Atteindre l’accord n’a pas été facile. Le vice-président Joan Gaspart et l’entraineur ont eu besoin de 4 heures pour donner le “oui” définitif. L’Hollandais était arrivé le même jour dans la capitale catalane (à 13:30) avec son avocat Harry van Mens pour signer ou rompre les négociations. C’était le jour clé.

Le retard dans l’accord final n’a été qu’un symptôme de l’orageuse relation qui attendait le couple Nuñez-Cruyff qui était une relation de convenance. Au fond, ni l’un ni l’autre ne se supportaient à cause de leur fort caractère. Mais ils avaient besoin l’un comme de l’autre...

Le président, en bouclant la venue de l’Hollandais, idole du public lorsqu’il avait foulé le Camp Nou en tant que joueur (entre 1973 et 1978), avait gardé un as sous sa manche pour les élections de la saison suivante, en 1989, avec Sixte Cambra comme adversaire devant les urnes.

La présentation officielle de Cruyff a eu lieu le mercredi 4 mai 1988 à 22:45 dans la salle de presse des bureaux du club. Le ‘Flaco’, pour sa première conférence de presse, a fait une authentique déclaration de principes.

Il a affirmé être “très heureux” et que signer au Barça était “comme revenir à la maison”. Il a également laissé des sensations qui ont rendu l’espoir au public barcelonista, qui vivait une période difficile en cette saison 1987–1988: “J’aimerais marquer une étape exceptionnelle et que tout le monde soit heureux. Je veux que le Barça redevienne un grand club. Il faut récupérer le prestige en Europe et les socios qui ont cessé de se rendre au stade. Il est impossible qu’un stade comme celui du Barça soit toujours vide”.

L’arrivée de Cruyff au banc du FC Barcelone a entrainé également celle de Tonnie Bruins Slot, son homme de confiance, qu’il a défini comme “mon bras droit” et la continuité de Carles Rexach, second de l’entraineur de l’époque, Luis Aragonès. “Il sera mon bras gauche”, a commenté le ‘Flaco’.

Le Hollandais, qui n’avait pas le livret d’entraineur, a gagné le bras de fer à la FEF et, après avoir vu les premières rencontres officielles en tribune présidentielle, il s’est assis sur le banc pour la première fois à Elche. La direction de la Federación lui a concédé la licence par 14 voix pour, 3 contre et une abstention réunissant les trois requis fondamentaux dont il avait besoin : posséder le titre nécessaire, 3 saisons d’expérience et de même en Hollande.


Il a connu et vu de tout

Tout au long des 8 saisons durant lesquelles le ‘Flaco’ a été le titulaire du banc du Camp Nou, il a connu de tout. Il a été questionné lors de sa seconde saison au club, le président Nuñez lui sauvant sa tête. Il a subi une attaque au cœur et a affronté tout le monde. Le fameux ‘entourage’, comme il disait.

Sous sa direction, le Barça s’est amélioré petit à petit. Après avoir remporté une Coupe des Coupes et une Coupe pour ses deux premières saisons, Cruyff a culminé son œuvre armant une équipe qui allait remporter la première Ligue des Champions du club. Les précédentes tentatives s’étaient soldées par les échecs en finale de 1961 et 1986, mais en 1992 le Barça a vécu la plus belle soirée de son histoire en remportant l’édition disputée à Wembley. C’était le 20 mai et ce titre qui échappait depuis si longtemps au Barça prenait enfin la direction de la Catalogne.

A partir de là, grâce au jeu spectaculaire déployé par le Barça, marqué d’un fort caractère offensif, le groupe du Hollandais a été dénommé Dream Team.

Ce furent des années roses pour le FC Barcelone : 4 Ligas consécutives (choses jamais vue jusqu’à présent), une Ligue des Champions (la première de l’histoire), un jeu brillant (de la main de talents comme Koeman, Stoichkov, Laudrup et plus tard Romario)...

Le barcelonisme s’était installé dans une spirale à succès. Un succès qui avait une saveur spéciale, par exemple, lorsque 2 Ligas ont été chipées à la barbe et au nez du Real Madrid dans la dernière journée...

Mais les événements ont commencé à se gâter en 1994, après la claque infligée par le Milan AC (4-0) en finale de la Ligue des Champions disputée à Athènes. C’était le moment de changer de cycle. Se renouveler ou mourir.

A ce moment là, le ‘couple’ Nuñez-Cruyff est entré en crise et le président a refusé d’offrir les transferts que réclamait l’entraineur. Les relations se sont également détériorées lorsque le Hollandais a fait une place dans le vestiaire à son fils Jordi et à son gendre Mariano Angoy.

Ce fut alors lorsque le Hollandais a changé de stratégie et a joué avec la cantera : De la Peña, Velamazan, Roger, Celades, Moreno... La ‘Quinta del Calvo’. C’était la dernière cartouche du Flaco. Il n’avait plus rien et il le savait. Il était cependant proche du succès : 3ème en Liga (c’était l’équipe qui a concédé le moins de défaites), demi-finaliste de la coupe de l’UEFA (le Barça est tombé face au Bayern de Munich 1-2 au Camp Nou après avoir fait match nul 2-2 en Allemagne) et finaliste en Coupe (battu par l’Atlético dans les prolongations).

Nuñez l’a congédié à deux journées de la fin de la saison 1995-96, mais dès lors il a toujours fait partie de ‘l’entourage’. En 2000 il a misé sur Lluis Bassat et en 2003 sur Joan Laporta, son ami. 20 ans de présence ininterrompue. En première ligne ou dans l’ombre.





Source: Sport

Posté par marco93fcb
Article lu 15809 fois