Array FC Barcelone 2-1 Atlético Madrid : compte-rendu et réactions - FC Barcelona Clan

En Une | Champion's League | mercredi 6 avril 2016 à 19:00  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Luis Suarez a matérialisé la remontée du Barça en seconde mi-temps face à une équipe de l’Atlético qui a surtout temporisé après le carton rouge de Fernando Torres. Retrouvez également les réactions des différents forumeurs dans la seconde partie de l’article !

Compte-rendu :

FC Barcelone : Ter Stegen, Alves, Piqué, Mascherano, Alba, Busquets (Sergi Robert, 79'), Rakitic (Rafinha, 63'), Iniesta (Arda, 82'), Messi, Suárez, Neymar

Atlético Madrid : Oblak,  Juanfran, Godín, Lucas, Filipe Luis, Gabi, Saúl (Correa, 89'), Koke, Carrasco (Augusto, 52'), Torres, Griezmann (Tomas, 75')

Partie disputée au Camp Nou, 88 534 spectateurs.

Encore sous le choc du but et Cristiano et étourdi après la défaite face au Real Madrid, le Barça s’en est remis à Luis Suarez au moment de renverser l’Atlético de Madrid. Le Camp Nou a explosé par deux fois en seconde mi-temps et a célébré cette victoire minimaliste face au second de Liga comme une manita puisque, par moments, l’on voyait la confrontation échapper progressivement aux Catalans, comme ce fut le cas samedi dernier face aux Merengue.  Il n’y a en effet pas de meilleur remède que la grinta de l’Uruguayen quand la magie de Neymar ne se convertit pas en but ou quand la créativité de Messi fait défaut.

Le tableau d’affichage reste cependant bon pour l’Atlético. Comme à leur habitude, les Colchoneros avaient bien préparé le match et étaient concentrés. Mais le tournant de cette première mi-temps demeurera sans aucun doute l’exclusion de Fernando Torres en raison de deux cartons jaunes. Un rouge juste pour les Catalans, excessif pour les Rojiblancos qui se battaient comme l’avait demandé leur entraîneur : les visiteurs jouaient leur vie sur chaque ballon, convaincus que le match clé de cette double confrontation était bien celui de ce soir, plus que le retour au Calderon. Le Barça, pour sa part, espère que la semaine qui le sépare de cette manche retour suffira à anéantir le semblant de doute qui s’est installé depuis la défaite lors du clasico.

Ce match n’a en effet pas seulement laissé quelques séquelles aux Barcelonais, il a aussi animé les Madrilènes. Dans l’esprit de Simeone apparaissait désormais la possibilité de conquérir le Camp Nou. Pour ceci, le technicien argentin proposait une composition d’équipe ressemblant quelque peu à ce que Zidane ou Guardiola avaient déjà proposé par le passé. Il se privait d’une assise défensive supplémentaire en n’alignant pas Augusto Fernandez et préférait opter pour Carrasco, un ailier extrêmement rapide, dans un 4-3-3 qui se muait parfois en 4-4-2. Occupant le côté gauche de l’attaque, Carrasco et toute son équipe étaient principalement disposés à attaquer le côté de Dani Alves, latéral extrêmement talentueux mais laissant beaucoup d’espaces dans son dos, ce qui peut être préjudiciable au Barça quand ceux-ci ne sont pas couverts par ses coéquipiers. Pour les visiteurs, les joueurs les plus vifs étaient ainsi de sortie : Griezmann complétait le trio offensif avec Torres. En clair : attaquer sur les côtés et être réaliste dans la surface. Le milieu de terrain, composé de Gabi, Koke et Saul, n’hésitait pas à monter loin de son but pour presser en début de match.

L’Atlético pressait haut et le Barça défendait avec sérieux. Il fallait surtout assurer les passes sur les côtés et ne pas perdre le ballon pour éviter les incursions des Rojiblancos, menaçants depuis que la composition de Simeone était connue. L’Atlético dominait et chassait le Barça, très brouillon en première mi-temps. Messi ne menait d’ailleurs pas l’équipe dans le bon sens. L’Argentin, dans une position assez axiale et reculée, errait sur le terrain, se montrait imprécis dans ses prises de balle et ses frappes et laissait les projecteurs se braquer sur Neymar et Suarez. Plus en vue en fin de match, ces derniers se montraient discrets en première mi-temps, faisant le plus souvent face à Godin et Lucas Hernandez, qui prenait la place de Savic et Gimenez, blessés.

Le Barça ressemblait à l’Argentine : le chef sur le terrain était Mascherano et personne d’autre ne semblait se révolter. Les relayeurs ne déséquilibraient jamais leurs adversaires, les attaquants ne se démarquaient que très rarement, le milieu de terrain ne donnait pas au ballon sa vitesse habituelle et personne ne se rapprochait du but d’Oblak. Maître du scénario, l’Atlético se battait et attendait son moment pour faire la différence. Et cela ne tardait pas : une sortie mal négociée par Piqué et pas compensée par Mascherano et Alves laissait le champ libre pour Torres qui, sur une passe bien ajustée de Koke, ouvrait le score entre les jambes de ter Stegen (0-1).

Le gardien allemand évitait le but du break quelques instants plus tard en sortant une frappe croisée de Griezmann. En manque de jeu et avec des joueurs pour l’instant pas au niveau, le Barça ne réagissait pas. Ne trouvant pas l’étincelle qui lui permettrait de faire la différence et manquant d’entrain, les Catalans étaient complètement neutralisés par l’équipe de Simeone jusqu’à l’exclusion de Torres. Loin de son but, El Niño fauchait Busquets et l’arbitre le sanctionnait par un second carton jaune le renvoyant aux vestiaires. Une décision excessive pour le banc de l’Atlético mais surtout incompréhensible de la part du joueur : commettre une telle faute aussi loin de son but et après avoir déjà été averti relève plus de l’imprudence, voire même de la bétise, que d’un excès d’engagement.

A partir de ce fait de jeu, qui le condamnait à lutter à 10 contre 11 au Camp Nou pendant près d’une heure, l’Atlético trouvait la bonne excuse pour se montrer davantage attentiste face à un Barça qui, jusque là, ne se montrait que très rarement dangereux. Les Catalans ne relevaient cependant pas immédiatement la tête. En supériorité numérique mais prévisibles, les locaux ne trouvaient pas la faille, pas aidés par un Messi complètement inoffensif. Le Camp Nou se réveillait seulement après la reprise. Le Barça, au-delà de toute considération tactique, apportait surtout une animation et un rythme qui manquaient jusque là, suffisant pour obliger Simeone à remplacer Carrasco par Augusto.

A partir de là, les Catalans prenaient nettement l’ascendant et mettaient constamment Oblak à contribution. Moins timorés et ayant dissipé toute peur ou angoisse, les Blaugranas empêchaient totalement l’Atlético de ressortir proprement le ballon. Bien qu’il n’est jamais facile de mettre un but à l’équipe de Simeone, même avec un joueur en moins, les assauts des barcelonais étaient tellement répétés et intenses que leurs efforts finissaient par payer. Après un long ballon d’Alves pour Alba, le latéral espagnol centrait et Luis Suarez, couvert par deux défenseurs, marquait de près (1-1). Le Camp Nou poussait son équipe et la remontée reprenait après quelques minutes de flottement. Alves, encore lui, centrait idéalement sur Suarez qui trompait Oblak d’une tête puissante (2-1). Barcelone avait renversé une situation mal embarquée jusque là.

Sans idée et fade en début de match, le Barça s’est repris par la suite. Face à une équipe à dix, les Catalans ont su revenir dans la partie et prendre l’ascendant contrairement au match perdu face au Real. L’enthousiasme et l’entrain des Catalans leur ont permis de gagner ce match et d’exclure une possible élimination prématurée, c'est-à-dire dès le match aller. Les changements de Luis Enrique n’auront rien apporté : l’entraîneur barcelonais signe sa septième victoire en sept confrontations avec Simeone et le Barça prend une légère option sur la qualification. Il faudra cependant être présent au match retour et avoir du répondant car avec une première mi-temps comme celle de ce soir, l’on imagine mal les Catalans résister à la furie des Colchoneros mercredi prochain.

L’Atlético s’est en effet battu avec tant de grandeur et d’ambition que le match de mercredi prochain exigera certainement la meilleure version du Barça s’il souhaite se qualifier en demi-finale. Réactifs à défaut d’être brillants, les Blaugranas ont besoin de récupérer leur jeu fluide et précis pour pouvoir dominer leur adversaire sur une plus grande durée. L’on sera également attentif à la prestation de Lionel Messi, très discret ce soir et pas en réussite. Au final, ce score de 2-1 à domicile fait demeurer le suspense et promet un match retour électrique.

Réactions des forumeurs :

TPLN : « On s'en sort très bien... Des regrets oui mais dans le fil du match général le rouge nous laisse encore une petite marge de manœuvre. Vu le niveau de l'équipe il aurait été difficile de remonter un score au Calderon. Même avec la défaite de ce week-end l'équipe en général n'a pas été au rendez-vous. On ne peut pas les critiquer pour l'envie, le problème est ailleurs. Malheureusement je pense que depuis Villareal on est dans un coup de mou. Les premiers symptômes avaient commencé contre Arsenal, mais notre supériorité avait un peu masqué le début de la grippe. On compte sur Lucho pour les remettre sur le chemin physiquement ».

Vince-Blaugrana : « Je ne donnais pas cher de notre peau à 1-0, et même à la mi temps tellement nous étions sans solutions, avec des joueurs tous aussi mauvais les uns que les autres, à marcher et à s'empaler dans l'axe de la défense où il est quasiment impossible de passer.
Si on passe ce tour on pourra remercier Torres. Il faudra autre chose pour faire le triplé, à commencer par faire un résultat à Anoeta, un match qui pourrait relancer la Liga... »

A. Sanchez : « Heureusement au retour des vestiaires, l'équipe affiche un autre visage, et même si l'Atlético a faillit nous surprendre par deux fois au tout début, après s'en est suivi de longues minutes de souffrance pour les colchoneros qui n'ont pas fait grand chose à part repousser l'égalisation au plus tard. Neymar apportait davantage le danger, Suarez a mis 2 buts en seulement 2 touches de balle, il y avait plus de mouvement, d'accélérations, de centre... Bref l'équipe tentait plus et la transversale, les frappes qui passent de très peu à côté, les tentatives manquées, n'étaient que le symbole d'une équipe qui reprenait le contrôle du match et qui a su se donner un coup de boost pour vaincre la muraille de Chine madrilène ».

Tele-Santana : « Malgré le peu d'occases, l'Atlético ouvre logiquement le score, avec Busquets qui laisse Koke qui a été très rapide pour servir Torres. Mascherano a été furax sur le coup, Alves et Piqué se chamaillent pendant un corner, ils n'étaient pas du tout sereins. En deuxième, ça joue plus vite, ça joue plus sur les ailes, et il y a un premier quart d' heure avec un rythme bien élevé. Suarez égalise comme un renard, il y a ce deuxième but aussi. Ce mec est une bénédiction. Il peut rater quelques passes, mais son instinct dans la surface c'est de la folie. Sur le deuxième but, il va très vite. C'est ça l'instinct du buteur. Il la remet à Alves, il part direct dans l'axe, il place sa tête de façon à ce que Oblak ne puisse pas la capter, la rapidité dans la gestuelle quoi ».

Guvei : « Mention spéciale tout de même à Simeone qui encore une fois aura préparé sa rencontre aux petits oignons. La versatilité qu'il a créé à son équipe est impressionnante. Ils sont capables d'adopter un nombre de visages très variés, on ne peut pas en dire autant. Avec une nouvelle variante d'un pressing par séquence et maîtrisé (et si jamais il y a un risque, on prend un jaune). Quand je vois un Lucas qui arrive à faire un bon match (alors qu'il est derrière Gimenez et Savic), ça en dit long sur le bloc équipe qu'El Cholo a construit ».

Taser : « Une nouveauté coté El Cholo, on presse haut quand c'est possible certes mais on ne suit pas les 3 ou 4 joueurs "offensifs" qui sortaient au pressing... L'Argentin s'est surement rappelé les fois où il a été puni en contre avec des ballons dans le dos de sa défense. Côté Barça, le match de Busquets est calamiteux ! Je ne comprends pas que ce soit Piqué qui soit chargé sur le but encaissé!? Pour moi, Busi est très mal placé, il est décalé trop à gauche et voit un Koke bien sentir le coup en se plaçant plein axe sans personne dans sa zone... Piqué a juste le tort de tenter de rattraper cette erreur de placement. Lucho le sort pour son jaune, je l'aurais sorti pour son match de m**** ».

Ayoubaoui : « Physiquement, c’est Messi KO en ce moment. Et pourtant et pourtant, les dernières semaines il retrouvait du rythme et même qu'il revenait à un excellent niveau. En sélection il est même très explosif et on voit un Messi prêt à entamer dernière ligne droite de la saison. Et là, après deux matchs, on voit un mec qui rate des contrôles, ne peut pas accélérer, ne se montre pas tranchant et s'essouffle très vite. Perso je commence à être inquiet, j'ai beaucoup plus vu un mec qui n'y arrivait plus qu'un mec qui "faisait" de la gestion là ».


Source: El pais

Posté par Senox10
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