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En Une | Histoire | jeudi 28 avril 2016 à 22:15
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L'histoire de ce poste au Barça est marquée d'une légende noire. Une énigme qui s'est transformée au fil des ans en un véritable casse-tête pour la direction.
Le recrutement d'un défenseur central au Barça s'est transformé au fil des années en une affaire d'état. Les derniers à être arrivés sont Mathieu et Vermaelen, mais le club continue sans garantir le futur d'un poste qui a l'air maudit.
Voici quelques cas les plus inoubliables : dix recrutements chargés d'anecdotes, de malheurs et surtout qui ont mal fini.
CHIGRINSKY (25 millions)
On s'en souvient... pour avoir été un des recrutements les plus extravagants de l'ère Guardiola. Le technicien catalan était prêt à discuter de plusieurs noms pour d'autres postes, mais pour le défenseur central, il était intraitable : il fallait prendre ce défenseur miteux de Shakhtar. Presque personne n'avait entendu parler de lui, mais Pep a insisté et le Barça l'a payé 25 millions.
Au Barça, il semblait un martien, un outsider qui causait pas mal d'inquiétudes. N'arrivant pas à s'intégrer au vestiaire, et encore moins à être à la hauteur de l'exigence du club, Chigrinsky avait une bonne manipulation du ballon, mais son manque de rapidité compliquait son intégration dans l'équipe. "C'était ma faute, j'aurais dû me sentir plus libre, moins impressionné, mais je n'ai jamais pu.", a-t-il reconnu plus tard.
PATRICK ANDERSSON (8 millions )
On s'en souvient ... pour ne pas avoir été à la hauteur, et surtout pour avoir fait partie d'une époque noire du club. Andersson arrive après une carrière solvable au Bayern Munich où il était une pièce maîtresse. Au Barça, jamais il n'a été au même niveau. En partie parce qu'il débarque dans une équipe différente, avec son propre système et son identité propre. Il est arrivé au Barça au crépuscule de sa carrière, avec plusieurs blessures et une lenteur qui pénalisait énormément son rendement.
EMMANUEL PETIT (10 millions)
On s'en souvient... pour avoir fait partie d'une opération avec Overmars, arrivé après le départ de Figo au Real Madrid. Le principal problème de Petit a été qu'il est venu avec l'idée de jouer au milieu, mais Serra Ferrer avait d'autres plans pour lui. Dans ses mémoires, le Français a révélé avec une honnêteté brutale : "Quand je suis entré pour me présenter à mes coéquipiers, la plus part d'entre eux n'ont pas fait attention à moi, ni même salué. En peu de temps, je me suis rendu compte qu'il y avait trois clans bien établis : Les Catalans, les Hollandais et les autres." Il a eu aussi des fractures avec Serrar Ferrer: "C'était un incompétent et un bouffon."
Petit a quitté Barcelone par la petite porte, alors qu'il avait marqué l'histoire du meilleur Arsenal. Par contre, sa carrière est amplement chargée d'anecdotes qui justifient son surnom d'enfant terrible.
WINSTON BOGARDE (5 millions)
Un autre classique de ce type de listes. Bogarde n'a fait rêver personne lors de sa présentation. A peine a-t-il pu donner cinq coups au ballon. Ses vertus étaient ailleurs : une défense polyvalente, capable de jouer comme défenseur central et comme latéral gauche grâce à sa rapidité. Bogarde était un défenseur rugueux, mais moins agressif que ce que son image suggérait. Par contre, techniquement il était très limité. Malgré tout, il fut une des figures de l'Ajax 1995 et du Barça de Van Gaal. À Chelsea, en revanche on se rappelle encore comment il s'est accroché à son contrat bien qu'il ne servait plus à rien. Des années plus tard, il reconnaitra que c'était par pragmatisme : Bogarde ne voulait pas renoncer à son argent.
HENRIQUE (8 millions)
On s'en souvient ... par un passage fugace au Barça, pendant lequel il n'a pu jouer aucun match officiel. Pour Guardiola, il a suffi de quelques séances d'entraînements et un match de pré-saison pour comprendre qu'il ne pouvait pas compter sur lui. Il fait partie de la légende noire des centraux, même si on se souvient à peine de lui. Pour le moment, il joue à Napoli après être passé par le Racing, le Bayer Leverkusen ou encore Las Palmeras.
CÁCERES (16,5 millions)
On s'en souvient ... comme un des premiers recrutements de l'ère Guardiola. L'Uruguayen paraissait avoir le profil adéquat pour jouer à Barcelone :un central rapide et explosif. Mais il n'a jamais pu être dans sa zone de confort. Désordonné en défense et sans la pausa nécessaire pour jouer la possession du ballon. Parti à la Juventus, il a apparemment trouvé sa place, au poste de latéral.
PHILIPPE CHRISTANVAL (7 millions)
On s'en souvient ... comme un autre recrutement exotique pour la défense centrale. Il fut le pari de Rexach, qui l'a choisi quand il était directeur sportif pendant l'ère Gaspart. International dans les catégories inférieures de la France, il fut comparé à Laurent Blanc, un autre dont le passage au Barça n'a pas abouti.
Le passage de Christanval fut vraiment quelconque. Le Français était un central élégant, mais manquait de rapidité. Après son passage au FC Barcelone, il n'a jamais pu relancer sa carrière ni à Marseille, ni à Fulham.
THURAM (5 millions)
On s'en souvient ... pour être arrivé de la Juventus en même temps que Zambrotta. Les deux paraissaient être les recrutements idéaux pour consolider le Barça de Rijkaard. Mais son arrivée a coïncidé avec le déclin de cette équipe. Loin du système de soutien de l'équipe italienne, plongé dans une équipe désordonnée, on a vu Thuram sous toutes les coutures. Il est arrivé sans la plénitude physique de ses meilleures années à la Juventus et n'a pu donc laisser aucune empreinte au Barça, malgré sa carrière pleine de succès. Certains s'en souviennent toujours pour le Tamudazo.
MARIO ÁLVAREZ (3 millions)
On s'en souvient ... pour son recrutement inattendu et pour avoir été recommandé par Eusebio qui le connaissait depuis son passage à Valladolid. Mario était un défenseur sans grande envergure, mais il était très rapide. Au Barça, il n'a jamais pu être le joueur sur qui on pouvait compter. Aujourd'hui, il joue au Muangthong United F.C. en Thaïlande.
FRÉDÉRIC DÉHU (3,4 millions )
On s'en souvient ... pour le peu de matchs qu'il a disputés durant son court passage au Barça. A peine onze participations et la sensation d'être tombé en disgrâce. Déhu faisait partie d'une étape grise du club et a fini par rentrer chez lui grâce au PSG. Curieusement, il a terminé sa carrière à Levante.
Source: Sport.es
Posté par Jade
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