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En Une | Dani Alvés | mercredi 16 mars 2016 à 10:27
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Le latéral brésilien parle de sa carrière au Barça, de ses détracteurs et de bien d'autres choses.
Dani Alvés a été égal à lui même lors d'une interview à Sportsmail. « Je ne suis pas Messi, mais chaque fois qu'il va à la cérémonie du Ballon d'Or, il m'emmène avec lui parce que je suis aussi dans le onze FIFA de la saison » assure le latéral brésilien qui, sur le ton de la plaisanterie, ajoute « peut être que j'ai un ami parmi les juges. J'ai quand même cinq de ces trophées (du meilleur onze de l'année) ! Je n'arrête pas de plaisanter avec Leo : "tu dois toujours m'emmener avec toi à ce gala parce qu'à chaque fois que je viens, tu gagnes" ».
Et il continue toujours avec ironie, « sans être capable de défendre comme il faut, j'ai quand même duré neuf ans au Barça. Imagine ce que ça aurait été si j'avais été bon ». Puis plus sérieusement, le crack brésilien ajoute « peut être que c'est facile de gagner des choses avec le Barça, mais le plus difficile est de durer dans cette équipe, ou du moins durer assez longtemps pour gagner autant », en référence à ses 30 trophées, autant que Pelé pour toute sa carrière.
Dani évalue spécialement le triplé de la saison passée, au cours de laquelle il fut contesté jusqu'à sa rénovation pour deux autres saisons. « On m'a considéré comme fini. Ceux qui me critiquaient m'ont toujours placé sous la loupe, mais ce qu'ils n'ont jamais pris en compte, c'est que sous une loupe tu ne peux amplifier ce qui est mal sans amplifier ce qui est bien ».
Il continue « certains disent qu'il n'y a plus autant de fluidité dans notre jeu comme avant, mais les matchs qui nous posaient problèmes quand nous n'étions pas à 100%, aujourd'hui nous les gagnons. Cette équipe a du caractère, elle est prête pour n'importe quel défi ».
En parlant d'Alexis Sánchez qui reviendra ce mercredi au Camp Nou pour la première fois comme visiteur, Alvés le défend « Il n'a pas failli, mais c'est difficile de réussir ici parce qu'il faut assimiler la façon de jouer. C'est un grand joueur et il progresse et peut réussir là où il va. Surtout si c'est dans une équipe où il est le joueur principal. C'est le genre de joueur qui a besoin de ça ». En réponse à une question consistant à savoir si la différence entre Alexis et Suàrez est que l'Uruguayen joue plus pour l'équipe, « À vrai dire c'est le même rôle, c'est juste qu'au Barça il suffit pas que tu sois un grand joueur. Il faut surtout bien connaître la manière de jouer de l'équipe. Si tu l'assimiles, tu peux avoir une longue carrière ici. Ceux qui n'y arrivent pas, viennent et repartent mais cela ne veut pas dire que ce sont de mauvais joueurs. Une fois ailleurs, ils peuvent réussir parce qu'ils sont forts. Mais au Barça, il ne s'agit pas seulement d'être fort ».
Sur la possibilité de jouer un jour en Premier League, Dani assure que « Je ne sais pas quand, mais j'aimerai vraiment jouer là bas un jour pour vivre ce que j'ai vu tellement de fois à la télé. La façon qu'ils ont de vivre le football en Angleterre, c'est fou. Quand il y a un corner ça s'anime comme si c'était but. J'ai toujours dit que c'est quelque chose que je voudrais faire ».
À son arrivée en Espagne, il se rappelle une discussion avec Joaquin Caparròs sur un éventuel rôle en attaque. « Je lui ai demandé "pourquoi je ne peux pas passer la ligne du milieu du terrain ?" Le football c'est défendre et attaquer, attaquer et défendre. J'ai changé de position jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais aussi des qualités offensives et que je pouvais faire les deux. C'est ce qui te rend différent. Si tu fais juste ce qu'on te demande, tu seras toujours comme les autres. Moi je n'ai jamais aimé être comme tout le monde ».
Alvés parle aussi de la possibilité que Pep le prenne en Premier League. « Je ne pense pas qu'il m'appellera » dit-il en riant. En se rappelant la finale de Wembley contre Manchester United, quand le futur entraîneur de Manchester City défendait encore les couleurs azulgranas, Dani raconte qu'en discussion d'avant match « il nous a demandé d'attaquer et encore attaquer. C'est la seule manière de vaincre un adversaire si fort ». De cette époque, il se rappelle aussi « la première personne à appliquer le pressing, c'était notre meilleur joueur, Leo Messi ».
Malgré sa réputation de joueur offensif, Alvés attache tout autant d'importance à son travail en défense, « Quand Claudio remporte le Zamora, un petit morceau de ce trophée est mien. Quand l'équipe ne concède pas de buts, c'est parce que nous faisons tous bien notre travail ».
Source: Mundo Deportivo
Posté par Jade
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