Array [Copa 1922] Bagarre et manita pour la cinquième Copa du Barça - FC Barcelona Clan

Article | Histoire | dimanche 21 février 2016 à 19:35  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Le 14 mai 1922, le club a ajouté sa cinquième Copa del Rey à sa vitrine. Avec Jack Greenwell aux manettes, la ville de Vigo a vu l’équipe blaugrana être couronnée au cours d’une finale mouvementée.

La finale de la Copa del Rey Alfonso XIII en 1922 n'a laissé personne indifférent que ce soit avant, pendant ou après celle-ci. Avant car il y a eu une polémique autour du choix de l'arbitre. Pendant car il y a eu une bronca provoquée par un tacle de Martínez Surroca sur Patricio conduisant à l’arrêt de la finale durant 15 minutes. Et après car lors du dîner de célébration à Vigo, Basques et Catalans se sont échangés plus que des mots. Mais le trophée a finalement voyagé jusqu’à Barcelone.

Huit équipes ont participées à la vingtième édition de la Coupe d'Espagne, la compétition la plus importante à cette époque, en tenant compte du fait que la Liga n'avait pas commencé avant 1929. Le FC Barcelone a accepté de participer en tant que champion de Catalogne et s’est défait du FC Séville et du Sporting Gijón respectivement en quarts et en demi-finales. Dans les deux cas, le match retour s’était joué à Barcelone. Pour sa part, l'historique Real Unión de Irún est venu à bout du Fortuna de Vigo et du Real Madrid, avec un match de « départage » contre le club merengue lors du dernier tour.

Puis vint le 14 mai 1922. Durant les heures précédant la finale, les chroniques relevaient le sentiment de gêne dans l’équipe basque suite à la désignation de M. Bertrán de Lis comme arbitre alors qu’il était rattaché au Comité Central. Tant et si bien que finalement, l’arbitre de ce choc fut un arbitre français, M. Balvay. 12 000 personnes se sont rassemblées au stade de Coya à Vigo, pour voir un match que le Barça a dominé de bout en bout. Certaines stars de l’époque comme Ricardo Zamora, Samitier ou Alcántara étaient présents. Du côté d’Irún, il y avait d'autres grands noms tel que Román Emery (grand-oncle de l'actuel entraîneur de Séville), René Petit ou Patrick Arabolaza.

Torralba a ouvert la marque pour l’équipe blaugrana mais Patricio a égalisé à la demi-heure de jeu. Avant la mi-temps (les chroniques de l’époque ne reprenant pas les minutes exactes), deux buts ont été ajoutés. Samitier a profité d’un cafouillage dans la surface des basques pour marquer. Puis, Paulino Alcántara porta le score à 3-1 après avoir été à la réception d’un ballon de Zamora au milieu de terrain.

La seconde mi-temps a été vibrante. Le tension était de plus en plus intense jusqu’aux dernières minutes. Le défenseur barcelonais Salvador Martínez Surroca stoppa irrégulièrement la course de Patricio Arabolaza lors d’une offensive et le joueur basque répondit par la violence. C’est alors que commença un échange de coups plus propre à un ‘ring’ qu’à un terrain de football. Cela a forcé le bon M. Balway à suspendre le match pendant quinze minutes. « Beaucoup de femmes, effrayés par ces incidents désagréables, quittèrent le terrain », relatait le chroniqueur du journal ABC.

Les joueurs du Real Unión avaient exigés l'expulsion de Martínez Surroca (les expulsions n’existaient pas à cette époque) mais elle n'a pas eu lieu. Après cette interruption, le FC Barcelone a confirmé sa victoire avec des buts de Gracia et Alcántara, double buteur sur cette finale mouvementée. La délégation du Real Unión a finalement refusé de partager une table avec le Barça lors d'un repas de célébration ayant lieu le soir même à l’Hôtel Continental de Vigo. A la fin du repas, « la Police et la Garde municipale » ont dû intervenir pour séparer les joueurs qui s’échangeaient des mots doux et des coups.

Par conséquent, on peut affirmer avec véhémence que cette finale a été très animée. Mais la Copa est bien repartie du côté de Barcelone.


Source: SPORT

Posté par thenewface
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