En Une | Claudio Bravo | mardi 2 février 2016 à 12:49
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Claudio Bravo logea et encadra Antoine Griezmann à l’époque où le Français n’était qu’un jeunot à la Real Sociedad.
Samedi après-midi au Camp Nou, lors de la confrontation entre le Barça et l’Atlético, le score était de 2-1 lorsque Yannick Carrasco ajusta un centre parfait en direction d’Antoine Griezmann. L’avant-centre reprit la balle de manière acrobatique et, alors que le but semblait inévitable, Claudio Bravo déploya sa jambe gauche pour réaliser une parade miraculeuse évitant l’égalisation des visiteurs. Dépité, le Français esquissa un sourire narquois et souffla à l’oreille du gardien barcelonais : « Quelle chance ! »
La petite causerie entre les deux joueurs témoigna d’une telle proximité entre les protagonistes que l’assistance s’en étonna sur le moment. En réalité, le Français et son bourreau d’un instant ont une histoire commune et elle est bien antérieure à la rencontre.
Tout commença à San Sebastian, au moment où un Antoine Griezmann encore tout juvénile commençait à faire ses premières apparitions en équipe première. Claudio Bravo, déjà à l’époque capitaine de la sélection chilienne, entamait sa quatrième saison chez les Basques. Le Français fit rapidement ses preuves. Le culot dont il fit bardachement preuve fit qu’on le surnomma « le prince insolent » et à force de marquer il s’intégra avec succès dans l’effectif. Qui plus est, il apportait un élément qui avait disparu depuis quelque temps du vestiaire de la Real Sociedad et qui manquait cruellement : sa joie de vivre.
Mais il fallait bien que quelqu’un aide le jeunot à canaliser son énergie alors que les parents d’Antoine Griezmann étaient restés vivre en France. Au sein du vestiaire, ce rôle incombait à Claudio Bravo, qui devint en peu de temps le mentor du Français. Le Chilien se comporta en véritable grand frère avec le jeune attaquant, si bien que celui-ci n’a jamais cessé d’appeler le premier cité « frangin ».
Claudio Bravo hébergea même chez lui un Antoine Griezmann qui n’avait pas à l’époque les moyens de s’offrir un logement à San Sebastien. Il vivait en effet en colocation avec Emilio Nsue et le Chilien. « Je l’avais à la maison, je lui donnais des conseils et je lui tirais les oreilles quand il sortait du droit chemin », a-t-il confié aux médias espagnols.
Par ailleurs, le gardien du Barça n’a jamais cessé de clamer que, tôt ou tard, l’attaquant français deviendrait un grand joueur. « Il faut prendre soin de lui, c’est notre meilleur élément », disait-il aux membres du staff, bien que d’autres joueurs fussent considérés comme plus importants, comme Carlos Vela ou Xabi Prieto.
Malgré la surveillance attentive de Claudio Bravo, certains épisodes malheureux, comme celui de l’escapade nocturne illicite d’octobre 2012. En effet, alors qu’ils étaient convoqués avec les espoirs, quatre joueurs, dont Antoine Griezmann, eurent la bigrerie de prendre le taxi pour se rendre à Paris alors que l’équipe de France était établie au Havre. La sélection française condamna les coupables à 14 mois de prison.
En dépit de ses péchés de jeunesse, le jeune Français a continué sa progression, jusqu’à devenir l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste. Le Chilien récapitule ainsi sa trajectoire : « Il a très bien fait les choses. Bien qu’il fît ses débuts à un âge très précoce il se révéla très mature. Il a compris la méthode pour progresser : travailler, faire attention à soi et vivre pour le football. À ses débuts il se montrait anxieux. Aujourd’hui c’est un joueur de classe mondiale.»
Le gardien blaugrana conclut son intervention en assurant que son ancien compagnon d’appartement était prêt pour jouer au Barça. Mais il ajouta que, petit, le Français avait été supporter du Real Madrid et que Zinedine Zidane était son idole.
Source: Mundo Deportivo
Posté par Rivaldo89
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