Array Barça - Espanyol : Voyage à travers le temps - FC Barcelona Clan

Article | Clasico Et Derby | mardi 12 janvier 2016 à 22:24  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Le derby de Barcelone, une chronique interminable d’incidents et d’expulsions.

Les chroniques parcheminées racontent qu’en mars 1912, le FC Barcelone et l'Espanyol Barcelone ont rompu leurs relations pour la première fois dans l'histoire. Et ils se sont promis que "jamais" ils ne s’affronteraient de nouveau. Un trophée sur fond de litige, la Copa Ciudad-La Riva, a pris fin en bataille rangée et avec l'intensification des hostilités. Quelques jours plus tard, l'Espanyol a acquis le titre de la royauté, dans une lettre signée par l'intendance de Alfonso XIII, et, pendant les années suivantes, les incidents furent habituels. Entre plaintes mutuelles pour des compositions inappropriées et derbys tumultueux, la rivalité s’est parfaitement renforcée jusqu'à aujourd'hui. Voici trois exemples, survenus chacun dans des compétitions différentes.


1924 : "Le derby de la calderilla"

Le Barça-Espanyol du Championnat de Catalogne de la saison 1924-1925 est entré dans l'histoire comme étant le ‘derby de la calderilla’ (le derby de la monnaie). A Les Corts, une action dure entre le blanquiazul Caicedo (rien à voir avec le footballeur actuel) et Samitier s’est terminée avec une agression du Blaugrana, l'expulsion des deux joueurs, une bagarre dans les tribunes, des coups et bousculades entre les joueurs... Le jeu a repris, mais quand l'arbitre, Pelayo Serrano, est allé près de la ligne de touche, une multitude de pièces de monnaie et quelques pierres sont tombées près de lui. Ensuite, à la fin de la première mi-temps, il a de nouveau été visé par des pièces de monnaie et finalement, le match a été suspendu. La nouvelle a été communiquée au public à travers un tableau noir que deux employés du club ont promené au bord du terrain : « Information. L'arbitre a suspendu le match. » Le derby a été rejoué, mais deux mois plus tard à huis-clos, une situation unique dans l'histoire du derby.
 

1952 : Serviettes brûlées

Les derbys des années 50 sont une autre source d'incidents, mais aucun ne ressemble au choc de Liga de la saison 1952-1953, le 14 décembre 1952. L’Espanyol est apparu à Les Corts en tant que leader invaincu (onze journées, neuf victoires et deux nuls) et le Barça était troisième, à six points. C’était le célèbre Espanyol à oxygène, une équipe qui utilisait la révolutionnaire oxygénothérapie pendant les mi-temps, avec de volumineux masques et bouteilles. Mais en arrivant au vestiaire visiteurs de Les Corts, les españolistas ont rencontré une atmosphère de fumée irrespirable : quelqu'un avait brûlé les serviettes et il n’y avait pas d'eau chaude. Le match s’est joué avec des tribunes bondées et qui ne pouvaient contenir toute l’attente autour de cette partie. Lorsque l’Espanyol a ouvert le score, des bousculades se sont produites et il y a eu au moins un mort, non mentionné dans la presse. Pendant des années, l'Espanyol a refusé d'utiliser les vestiaires du stade blaugrana et ses joueurs se réunissaient à Sarrià avant de se déplacer, déjà équipés jusqu’à Les Corts.
 

1961 : Pas de répit pour l’ennemi

Le match de Copa del Rey 1961 est un autre chapitre célèbre. Les relations toujours délicates entre les deux clubs ont été rompues après la dernière journée de Liga, le 30 avril 1961. L'Espanyol pouvait descendre en deuxième division s’il perdait lors de son déplacement à San Mamés, mais seulement si se produisait au Camp Nou une surprise majeure et qu’Oviedo venait à bout du Barça. Mais... les Blaugranas, immergés dans la demi-finale de la Coupe d'Europe, ont décidé d'aligner un onze constitué de remplaçants et l'équipe asturienne, avec un triplé de Luis Aragonés, a obtenu un inattendu 3-5. A Bilbao, où l'Athletic était en train de gagner 2-0, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe : l’Espanyol était en route vers la Segunda, alors que le club faisait partie des quatre équipes qui avait toujours joué dans l'élite. Une réaction de la part des joueurs bianquazul a permis une victoire 2-3, mais non sans nervosité et souffrance. L’Espanyol considéra comme une haute trahison le manque d'intérêt manifesté par le Barça contre Oviedo et les hostilités se sont intensifiées. Un peu plus tard, le tirage au sort de la Copa prévoyait un derby à l'horizon. Le match retour se disputait à Sarrià quelques jours avant la finale de la Coupe d'Europe à Berne. Le plat de la vengeance bianquazul était prêt. Malgré les demandes de la direction blaugrana, l'Espanyol a refusé d’avancer le match retour (« si Barcelone a la finale trois jours plus tard, c’est de la malchance », avait déclaré le président de l’Espanyol) et les deux matchs se sont joués sans concession, avec agressions, expulsions et un niveau de tension au maximum. Le Barça, pour cette raison et de nombreux autres facteurs, est tombé à Berne.


Source: La Vanguardia

Posté par thenewface
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