Array Sporting Gijon 0-1 FC Barcelone : Victoire au petit trot - FC Barcelona Clan

En Une | Liga | lundi 3 octobre 2011 à 14:23  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

C’est sur la plus petite des marges que le Barça est allé chercher à Gijon sa première victoire à l’extérieur de la saison en Liga, laquelle lui offre la tête du classement à la différence de buts.

Les faits et le jeu


Quatre jours après avoir atomisé 5-0 à l’extérieur le BATE Borisov en Ligue des champions, le Barça prenait à nouveau l’avion pour un déplacement, plus court celui-là, dans les Asturies. Sur les terres de David Villa, l’enfant du pays, les Catalans venaient chercher leurs trois premiers points à l’extérieur en Liga, après deux matches nuls contre la Real Sociedad (2-2) et Valence (1-1). Pour ce déplacement plein nord, Guardiola devait se passer des absents de longue date, Iniesta, Affelay et Sanchez, ainsi que de Cesc, le petit nouveau de l’infirmerie, absent trois semaines pour une lésion musculaire contractée à l’entrainement vendredi.
 
 

Ce forfait de dernière minute allait pensait-on pousser le coach catalan à remiser le 3-4-3 pensé pour Cesc au profit du classique 4-3-3. Que nenni, c’est bien un 3-4-3 avec Alves, Mascherano et Abidal derrière, comme contre l’Atletico, qui était aligné sur la pelouse du stade El Molinon. Au milieu, on retrouvait ensuite Busquets entouré de Xavi et Thiago, avec, invité surprise, Pedro en position de pointe dans le losange. Dans les faits, le canarien n’a pas arrêté de bouger, permutant constamment avec Messi, lui aussi attiré par le sommet de ce diamant. Pedro recentré, c’est Adriano qui était aligné dans le couloir droit, le couloir gauche étant attribué sans surprise à Villa.

Malgré cette composition quelque peu expérimentale, surtout en ce qui concerne le rôle de Pedro (Adriano ayant déjà fait plusieurs bouts de matches en ailier droit), le Barça ne mettait pas longtemps à se mettre dans le sens de la marche. Monopolisant le ballon et obligeant Gijon à le rendre rapidement, les joueurs de Guardiola imposaient dès l’entame de match leur tempo sur la partie. A la 10ème minute, c’est Villa qui allumait la première mèche d’une frappe puissante mais non cadrée. Ce premier pétard en annonçait d’autres. Deux minutes plus tard, c’est Xavi qui tentait sa chance suite à une longue période de possession de balle de la part des Blaugranas. La frappe du capitaine finissait sa course sur le poteau droit de Juan Pablo, avant de revenir dans les pieds d’Adriano qui reprenait le cuir pour marquer, avec l’aide d’une légère déviation, son premier but en Liga avec le Barça (1-0, 12’).
 
 

Cette ouverture du score rapide donnait des ailes aux Barcelonais et notamment à Thiago et Villa, auteur d’un très beau mouvement côté gauche conclu par le numéro 7 d’une frappe intéressante repoussée péniblement par le gardien. Dans la continuité de l’action, c’est à nouveau Villa qui se mettait en évidence, malgré une position assez nette de hors-jeu (16’).

Cette chaude situation était cependant l’une des dernières lors de ce premier acte, archi dominé par le Barça, mais peu abouti dans le domaine de la finition avec beaucoup de hors-jeu ou de mauvais choix face à la densité défensive des locaux. Avec 76 % de possession le Barça pouvait regagner les vestiaires avec un avantage infime au score mais sans avoir tremblé, y compris sur la seule tentative cadrée de Gijon dans les arrêts de jeu (45+1’).
 
 

Le scénario de la seconde mi-temps s’avérait un peu différent avec un Barça moins souverain et une équipe de Gijon plus entreprenante. Mais si la défense blaugrana put donner quelques signes de déconcentration, cela ne suffit pas aux asturiens pour refaire leur retard. Dans la langueur d’un second acte peu passionnant, Pep Guardiola enregistrait un nouveau blessé en la personne d’Eric Abidal (on parle d’une dizaine de jours seulement d’absence) et décidait de revenir au 4-3-3 avec les entrées de Piqué et Maxwell. La réorganisation tactique ne bouleversait pas le cours des choses avec un Barça manquant de jus et d’imagination en phase offensive, à l’image de son numéro 10 très discret (malgré quelques occasions : 53’, 77’, 86’), et semblant se contenter de son but d’avance. Les choses en restaient finalement là. Le Barça remporte sa première victoire à l’extérieur de la saison en Liga et cerise sur le gâteau profite du faux pas du Betis pour s’emparer la première place à égalité de points avec Levante et avec un point d’avance sur Madrid, facile vainqueur de l’Espanyol quelques heures plus tard. Leader : un fauteuil à ne plus lâcher.
 
 

Les joueurs :


Valdes : 6,5
Très peu de choses à faire si ce n’est quelques frappes peu dangereuses bien captées.

Alves : 5,5
Il a à nouveau joué dans la défense à trois et c’est bien dommage de le brider comme ça. Défensivement mis à part une petite alerte en début de seconde mi-temps il a globalement assuré. Mais offensivement, il a dû attendre le retour au 4-3-3 pour retrouver de la liberté… à un moment où l’équipe n’arrivait plus à attaquer. C’est quand même dommage de se priver de son apport offensif surtout quand Cesc et Iniesta sont absents. C’est l’un des gros points noirs du nouveau schéma prôné par Pep…

Mascherano : 7,5
Très belle prestation du petit chef. Dans l’axe de la défense il rayonne avec un sens de l’anticipation qui fait merveille et des tacles de grande précision. Un régal. Devient de plus en plus une alternative crédible à Puyol ou Piqué. Ces derniers vont devoir redevenir à leur meilleur niveau pour déloger l’Argentin.

Abidal : 6
Prestation convaincante à défaut d’être enthousiasmante. De la solidité défensive avant une blessure musculaire qui ne devrait pas être trop grave.
Remplacé par Maxwell qui a assuré les affaires courantes dans le couloir à un moment où l’équipe était en mode automatique. En même temps une prestation flamboyante aurait été étonnante de la part du brésilien adepte de la passe en retrait.

Busquets : 6
Match habile pour une copie habituelle.

Xavi : 6,5
Il a disparu de la circulation en seconde mi-temps après avoir bien survolé les débats en première mi-temps.

Thiago : 6
Un peu le même constat que pour Xavi avec un second acte très terne. Sa première mi-temps a été intéressante avec ce nouveau visage plein de maturité : peu de ballons perdus, un jeu simple mais qui ne renonce pas à la verticalité. Bref nouvelle confirmation qu’il a fait son trou. En attendant le retour d’Iniesta.

Adriano : 6,5
Un but opportuniste et quelques débordements sympathiques. Pour le reste un match assez discret.
Remplacé en fin de match par Keita. Parce que.

Messi : 5,5
Il a joué à bas régime tout le match, ce qui ne l’a pas empêché de faire chauffer les gants du gardien. Globalement une prestation décevante. Il faut dire qu’il nous a habitué à des choses tellement exceptionnelles…

Pedro : 4
Complétement perdu à ce nouveau poste pour lui de mediapunta. Il a beaucoup couru dans le vide.
Remplacé par Piqué qui a pris place aux côtés de Mascherano pour un retour au 4-3-3.

Villa : 5,5
Pas un mauvais match avec plusieurs bonnes frappes et une activité importante. Trop hors-jeu néanmoins, et sevré de bons ballons après le repos du fait de l’apathie offensive générale de l’équipe.


Fiche technique


Real Sporting Gijón : Juan Pablo, Lora, Botía, Iván Hernández, Canella, Rivera, Cases (Bilic, min. 79), Trejo (Ayoze, min. 75), André Castro, De las Cuevas, Barral.
FC Barcelone : Víctor Valdés ; Dani Alves, Mascherano, Abidal (Maxwell, min. 55) ; Sergio Busquets, Xavi, Thiago, Pedro (Piqué, min. 56) ; Adriano (Keita, min. 79), Messi, Villa.
Arbitre : Clos Gómez
Avertissements : Cases, André Castro ; Pedro, Sergio Busquets.
Buts : 0-1, min. 12. Adriano
23 000 spectateurs.

Posté par javito
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