Array FC Barcelone 8-0 Osasuna : Ouraganesque ! - FC Barcelona Clan

En Une | Liga | mardi 20 septembre 2011 à 01:50  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Après deux matches nuls, le Barça a repris sa marche en avant en infligeant une défaite historique à Pampelune. La Pep team a fait taire toutes les critiques tout en reprenant les devants face au Real battu à Levante.

Les faits et le jeu


Fâchés et vexés, c’est ainsi que l’on avait quitté Guardiola et ses joueurs mardi dernier après l’égalisation surprise de Thiago Silva en Ligue des Champions. N’ayant pas fait le trou au tableau d’affichage, le Barça s’était fait rejoindre dans les dernières minutes au terme d’un match qu’il avait pourtant dominé de la tête et des épaules. Rageant. Presque outrageant. Le mot « réaction » était dès lors à la une de toutes les gazettes samedi. Et c’est Osasuna qui a payé pour tout le monde. Et chèrement.
 
 

8-0, voilà un score non seulement sans appel mais également historique : c’est tout simplement la meilleure performance de la Pep Team au Camp Nou, un an après un autre 8-0 obtenu sur les terres de Levante, qui ironie de l’histoire s’en est allé dimanche faire mordre la poussière 1-0 au Real Madrid et par la même occasion rendre un beau service au Barça.

Au Camp Nou, Guardiola, privé de Piqué, Iniesta et Sanchez, pouvait compter sur son capitaine Carles Puyol pour restabiliser une défense pointée du doigt pour ses égarements contre la Real Sociedad et l’AC Milan. Mais plutôt que de parier sur un certain conservatisme, Pep décidait de reconduire le fameux schéma en 3-4-3 qui avait si bien fonctionné face à Villarreal lors de la première journée (5-0). Ainsi aux côtés de Puyol, on retrouvait Abidal et Mascherano, avec au milieu un losange composé de Xavi à gauche, Thiago à droite, Busquets en pivot et Fabregas en 10 (si tant est que l’on puisse assigner à chacun des postes fixes). En attaque, Alves était positionné dans le couloir droit avec pour consigne de rester devant tandis que Messi et Villa occupaient leurs positions habituelles dans l’axe et à gauche.
 
 

Après 2-3 minutes de rodage marquées par une hésitation d’Abidal, ce schéma se mettait à s’animer à la perfection avec un but rapide de Leo Messi suite à un renversement de jeu de Busquets et une remise de la tête d’Alves, très à l’aise dans son positionnement d’ailier (5’). Du grand art, mais ce n’était que l’apéritif avant un second but encore plus somptueux, avec plein axe un une-deux aérien magique entre Fabregas et Messi, conclu par l’ancien gunner d’une reprise du gauche imparable (2-0, 13’). Létale, la connexion Cesc-Leo débouchait 10 minutes plus tard sur une nouvelle occasion de but, mais Fabregas seul face au gardien manquait son duel. Pas de troisième but donc, celui-là même qui avait tant fait défaut à San Sebastian une semaine plus tôt ou mardi en Ligue des Champions, mais la volonté du Barça de ne pas s’endormir sur son avantage de deux buts était manifeste, avec par la suite deux ballons sur les montants, le premier par Abidal sur la barre de la tête (27’, hors-jeu), le second par Messi sur le poteau de la tête lui-aussi suite à un centre parfaitement ajusté d’Alves (30’).
 
 

Face à la furia catalane, Osasuna ressemblait davantage à une série de plots qu’à une équipe de première division. Dépassés dans tous les compartiments, les Basques faisaient de plus preuve d’une très faible combattivité et d’un sens de l’organisation défensive très limité. C’est ainsi que David Villa pouvait filer seul face au gardien pour marquer le troisième but sans rencontrer la moindre résistance suite à une belle incorporation offensive d’un Abidal décidément très en jambe (3-0, 34’). Trop facile pour le Barça ? Sans doute, mais en même temps, la force collective dégagée par les Catalans (avec 85 % de possession de balle à la mi-temps) semblait capable de renverser n’importe quelle montagne en ce samedi soir, d’autant plus que la réussite commençait à basculer avec un duel manqué par Villa face au gardien mais synonyme finalement de quatrième but avec un CSC de l’infortuné Ruben (40’). 4-0 et 5-0 dans la minute suivante grâce à Messi, idéalement servi par un Fabregas incroyablement complice (5-0, 41’). Et dire que ce n’était ensuite que la pause que sifflait l’arbitre …
 
 
 
 
Après le repos, le festival blaugrana reprenait comme si de rien n’était avec une ouverture lumineuse d’Alves pour Messi, dont la louche venait rebondir sur la barre (50’). Pas totalement verni dans la finition avec deux montants, l’Argentin reprenait sa baguette de passeur génial une poignée de minutes plus tard pour lancer Xavi dans la profondeur, lequel avec un grand sang-froid offrait le sixième but à son équipe d’un magnifique lob. Sans pitié, ce Barça ne baissait toujours pas de rythme quand Alves d’une reprise du droit suite à un corner faisait résonner le panneau publicitaire situé juste derrière le poteau gauche d’Andrès Fernandez (59’) ou quand ce dernier s’imposait d’extrême justesse face à Messi (60’). Les visiteurs s’offraient malgré tout une réaction d’orgueil à l’heure de jeu avec des offensives de Nino ou Ibra. Mais rien de très dangereux, au contraire de l’accélération de Cesc Fabregas à la 76’ qui suite à un contre favorable mettait sur orbite David Villa qui ne laissait pas passer l’occasion pour inscrire un doublé synonyme de septième but pour les Blaugrana (7-0, 76’). Finalement c’est Messi qui obtenait le mot de la fin avec un triplé après un échange avec l’inévitable Fabregas et une percée plein axe (8-0, 79’).
 
 

Huit buts à zéro, le calvaire d’Osasuna se concluait enfin, malgré une dernière tentative dans les arrêts de jeu de la part de Messi avec une reprise sur la barre de la poitrine (sic) suite à un centre d’Alves (encore lui). Mais de toute façon l’arbitre avait signalé un hors-jeu. Les deux équipes en restaient là avec pour Pampelune une défaite historique qui devrait laisser des traces indélébiles et pour le Barça un succès tout aussi historique (15 ans que le Camp Nou n’avait plus vu ça) porteur d’un message très fort à l’adresse de toute l’Espagne du football et même au-delà. Avec un Fabregas qui n’aura donc pas eu besoin d’une seule minute d’adaptation, ce Barça semble plus fort que jamais. C’est tout dire…
 
 

Les joueurs :


Valdes : non noté
Impossible à noter, il n’a pas touché le cuir du match !

Mascherano : 6,5
Match très tranquille. Il a parfaitement occupé son poste en bloquant à la fois le couloir et l’intérieur, avant de se recentrer suite à la sortie de Puyol.

Puyol : 6,5
Pour sa première titularisation cette saison, le capitaine a montré sur une ou deux interventions toute sa vélocité et son talent défensif.
Ménagé et remplacé par Maxwell peu avant l’heure de jeu, lequel a assuré les affaires courantes en ne prenant aucun risque.

Abidal : 7,5
Une hésitation en début de match avant un récital avec une tête sur la barre (ok il était hors-jeu), une passe décisive pour Villa, puis un caviar pour ce même Villa, transformé en but finalement par un défenseur adverse. Top.
Remplacé par Adriano (6) à la mi-temps qui a assuré le service minimum.

Busquets : 7
Impérial au milieu, il est à l’origine du premier but. Rayonnant. Face à pas grand-chose il est vrai.

Xavi : 7,5
Il s’est régalé face au milieu d’Osasuna en assurant à l’équipe sa maitrise totale du ballon. Il y est même allé de son but (un petit bijou ) en plus de ses nombreux décalages.
Remplacé par Affelay à l’heure de jeu, qui ne s’est pas vraiment mis en évidence malgré un contexte très favorable.

Thiago : 7
Le plus discret peut-être au milieu, mais une grande justesse dans ses choix et ses passes. Très peu de pertes de balle pour ne pas dire aucune, et un positionnement adéquat pour combler les (rares) brèches et aider à la récupération. Précieux à défaut d’être tape à l’œil.

Fabregas : 8,5
Son entente avec Messi est diabolique. Un but et trois passes décisives (dont deux pour l’Argentin). Il se régale à naviguer entre l’attaque et le milieu en permutant avec la Pulga. Et on se régale aussi. Sinon il parait qu’Iniesta était blessé et que Keita a joué tout le match sur le banc.

Alves : 8
Il s’est éclaté dans son couloir. Cantonné aux tâches offensives du fait du schéma tactique adopté, il a caviardé Messi à de nombreuses reprises, pour le plus grand bonheur de l’Argentin.

Messi : 9
Un triplé, deux poteaux et deux passes décisives. Des stats en or pour un gamin en or qui repousse un peu plus à chaque fois ses limites. Le tout en trottinant ou presque. Déjà 9 buts toutes compétitions confondues…

Villa : 7,5
Deux buts, et presque un troisième avec un billard sur un défenseur. Pas aussi éblouissant que ses partenaires offensifs, mais tout de même très aiguisé.


Fiche technique :


FC Barcelone : Valdés ; Mascherano, Puyol (Maxwell, min.55), Abidal (Adriano, min.46) ; Xavi (Afellay, min.61), Thiago, Busquets, Cesc ; Alves, Villa, Messi

Osasuna : Andrés Fernández ; Marc Bertrán, Roversio, Rubén, Raitala (Cejudo, min.46) ; Damià, Lolo, Puñal (Timor, min.77), Lamah ; Raúl García (Ibra, min.63), Nino

Buts : 1-0, min.5 : Messi. 2-0, min.13 : Cesc. 3-0, min.34 : Villa. 4-0, min.39 : Ruben (csc). 5-0, min.41 : Messi. 6-0, min.57 : Xavi. 7-0, min.76 : Villa. 8-0, min.79 : Messi

Arbitre : César Muñiz Fernández.
Avertissements : Villa (min.36), Lamah (min.43), Raúl García (min.48), Ibra (min.74), Damià (min.86)

70.549 spectateurs.

Posté par javito
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