Array FC Barcelone 4-0 Real Valladolid : 99 = 20 = CHAMPIONS ! - FC Barcelona Clan

En Une | Liga | lundi 17 mai 2010 à 12:58  | Ajouter aux favoris / Partager  | Email

Porté par Touré et Messi, auteur d’un doublé lui permettant d’égaler Ronaldo, le Barça a décroché le 20ème titre de champion d’Espagne de son histoire avec un total ahurissant de 99 points.

Les faits et le jeu

99 points, c’est le total de points hallucinant que le Barça a dû amasser pour contenir les assauts du Real Madrid et conserver sa couronne de champion d’Espagne. Le bilan comptable des deux mastodontes de la Liga laisse sans voix. 31 victoires chacun en 38 journées, soit seulement 7 matches où les trois points auront été partagés ou perdus. La différence s’est faite lors des deux clasicos qui ont permis au Barça de prendre 6 points au Real, et de compenser sa mauvaise tenue dans les derbys directs et croisés (le Real a pris 12 points contre l’Atletico et l’Espanyol, le Barça seulement 7 points). Avec 96 points le Real a obtenu 9 points de plus que le Barça l’an passé, pourtant précédant recordman des points dans une Liga à 20 clubs. Porté par un Cristiano Ronaldo héroïque et un Gonzalo Higuain toujours aussi létal, le Real aurait fait un beau champion, mais avouons le, il fait surtout un magnifique deuxième.

Pourquoi parler autant du Real au moment de célébrer ce 20ème titre de champion ? Tout simplement parce que sans les Merengues et leur acharnement à continuer la lutte, ce vingtième titre, l’un des plus beaux de l’histoire du club, n’aurait pas le même parfum. Plus que jamais, la Liga s’est résumée à l’affrontement centenaire entre le Barça et le Real, et plus que jamais cet affrontement a été total et impitoyable avec un dénouement final magnifique et cruel. Les autres clubs n’auront pas existé. Valence, malgré sa troisième place et ses 71 points (1 de plus que Milan, troisième de Serie A, et seulement 4 de moins qu’Arsenal troisième de Premier League), n’a fait que de la figuration (en faisant perdre toutefois 2 points au Barça à l’aller), de même que Séville (4ème, 63 points) que le Real aurait tant aimé voir davantage bousculer le Barça lors de la journée précédente (victoire 3-2 du Barça sur une pelouse où le Real avait perdu 2-1 en octobre). Ce n’est sans doute que cet été avec les départs annoncés de Silva, Villa, Luis Fabiano et consorts pour éponger les dettes que l’on pourra commencer à véritablement s’inquiéter de l’oligarchisation bicéphale de la Liga. Car si le Real et le Barça vont bien (enfin le second mieux que le premier…), les autres clubs sont au bord de la rupture financière et donc sportive. Or une Ligue, même en Espagne où les deux géants sont traditionnellement hégémoniques, ne se joue pas à 2 mais à 20.

99 points revenons-y. Car il en manquait encore trois à 19 h. Et il a fallu aller les chercher face au Real Valladolid de Javier Clemente, qui jouait sa survie dans l’élite avec un duel à distance avec Malaga et Santander.

L’entame de match sans Xavi, suspendu, ni Iniesta, de retour de blessure et laissé sur le banc, était poussive côté Barça avec deux grosses alertes sur la cage de Valdes après seulement 6 minutes de jeu. Néanmoins, les choses semblaient sourire au Barça avec l’annonce tout d’abord du but de Malaga face à Madrid, puis l’imposition petit à petit de son jeu avec à la clé plusieurs belles occasions (Touré 14’, Messi 18’ et surtout 22’). Virtuellement champion grâce au résultat négatif de Madrid, le Barça poussait pour ouvrir le score et faire honneur aux « campeones, campeones » qui descendaient des tribunes archicombles. On approchait la demi-heure de jeu quand Luis Prieto, décida de donner un coup de main bien involontaire à la Pep Team en détournant dans ses cages le centre peu dangereux de Pedro (1-0, 27’). Immense joie dans le stade, et immense soulagement sur la face de Guardiola, plus stressé que jamais.

Dès lors les choses devenaient plus faciles. A nouveau épaulé en attaque par Bojan et Pedro (Ibra et Henry sur le banc), Messi prenait les choses en main et trouvait en Yaya Touré, aligné avec Busquets et Keita au milieu, un précieux relais. A la suite d’une magnifique remontée de balle collective, Messi trouvait en profondeur Pedro qui se chargeait de faire le break et de lancer pleinement les festivités (2-0, 31’). Dès lors, il ne restait plus à l’Argentin qu’à gonfler encore un peu ses statistiques individuelles avec deux buts, ses 33ème et 34èmes en Liga, soit le même total que Ronaldo en 1997, sa meilleure saison, celle qui lui avait valu son premier ballon d’or. En marquant à la 62ème minute sur un service 5 étoiles de Touré (petit pont, accélération, centre en retrait) puis à la 76ème minute, sur un nouveau service parfait de l’Ivoirien, Messi égalait aussi le record de buts toutes compétitions confondues de son prestigieux aîné brésilien (47 buts). Ou comment forcer à coup de voiture bélier et à seulement 23 ans les portes de la légende du football.

4-0 pour le Barça, de quoi se désintéresser totalement du match entre Madrid et Malaga (1-1) et faire entrer Henry, Ibrahimovic et Iniesta. Le Barça n’a jamais tremblé cette saison en Liga au moment où il était attendu de lui le maximum. La fête pouvait commencer avec tee-shirts spéciaux, et feux d’artifice.

Il fallait bien toute cette effusion pour oublier que dans une semaine c’est l’Inter et le Bayern qui se défieront à Bernabeu pour soulever la Coupe de la Ligue des Champions. Barcelone et son peuple culé aurait tant aimé y être… ce sera une autre fois. ce Barça là a encore tant de belles histoires à écrire !

 

Les joueurs

Valdes : 5
Une entame délicate, puis ensuite peu de choses à se mettre sous la dent. Le meilleur gardien de la Liga.

Alves : 6
Match appliqué sans grand relief.
Remplacé par Ibrahimovic dont l’avenir parait incertain.

Piqué : 5
Une frayeur en début de rencontre. A géré les affaires courantes.

Puyol : 6
El Capitan !

Abidal : 6,5
Une brute physique incroyable et un sacré blagueur.

Busquets : 6
R.A.S.

Keita : 6,5
Des longues courses et beaucoup d’engagement. Heureusement néanmoins qu’il y avait Yaya pour réussir à masquer les absences de Xavi et Iniesta…

Touré : 8
Le Yaya qu’on aime. Grand match de l’Ivoirien qui a pris les mannettes de l’équipe avec Messi. Impliqué sur les trois derniers bus avec deux passes décisives, Touré s’est rappelé au bon souvenir de tous en clôturant de fort belle façon une saison qui aura été difficile pour lui. Ne bénéficiant pas de la confiance de Pep, il aura souvent alterné le moyen et le médiocre. Baroud d’honneur ou nouveau départ ? Son avenir demeure incertain tout comme la couleur de son maillot. Dans tous les cas merci Yaya.

Messi : 7,5
Deux buts qui en font l’égal de Ronaldo. Il faudra tout le talent de Maradona pour que Messi soit privé du ballon d’or cette année…

Bojan : 6
Match relativement discret avec une propension un peu trop grande à porter le cuir.
Remplacé par Henry qui a sans doute fait ses adieux au Camp Nou et à l’Europe après une saison très decevante.

Pedro : 7
Il a ouvert la voie à l’équipe. Un match à l’image de sa saison, où il aura su s’imposer comme une évidence dans le onze de départ grâce à sa vitesse, sa gniac et son réalisme devant la cage. Toujours là pour marquer les buts importants.
Remplacé par Iniesta, de retour de blessure mais fin prêt pour la Coupe du monde.


Fiche technique

FC Barcelone : Valdés; Alves (Ibrahimovic, m.79), Piqué, Puyol, Abidal; Touré, Keita, Busquets, Pedro (Iniesta, m.86), Messi, Bojan (Henry, m.77)
Real Valladolid : Jacobo; Pedro López, Luis Prieto (Héctor Font, m.61), Raúl Navas, Sereno; Barragán, Baraja, Pelé, Sesma (Nauzet, m.46); Diego Costa, Manucho (Keko, m.78)
Buts : 1-0, m.27: Luis Prieto (csc). 2-0, m.31: Pedro. 3-0, m.62: Messi. 4-0, m.76: Messi
Arbitre : Pérez Lasa.
Avertissements : Barragán (m.44), Manucho (m.48), Baraja (m.54), Alves (m.68).
98.093 spectateurs.


Posté par javito
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