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En Une | Liga | lundi 5 mars 2012 à 02:32
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Une partie compliquée, rendue impossible avec l'expulsion de Piqué et l'égalisation de Barral. Mais la Pep Team a de la ressource, en parvenant à gagner 3-1 malgré l'infériorité numérique. Le Messi était malien ce soir.
Après une trêve internationale inutile entre 2 journées de championnat, la Liga reprend ses droits. Le Barça, qui continue à espérer malgré l'écart quasi insurmontable qui le sépare du leader madrilène, va tenter de percer le verrou asturien malgré quelques absences.
En effet, Guardiola doit composer sans Busquets et Messi, suspendus pour accumulation de cartons jaunes. Les catalans sont aussi privés de Thiago et Abidal, forfaits, Virus Fifa, le retour.
Alors, le onze aligné subit quelques modifications. Valdes est aux buts, Alves à droite, Piqué et Mascherano dans l'axe, Puyol se retrouvant sur le banc, et Adriano remplace Abidal à gauche.
Au milieu, Keita revient, après une Coupe d'Afrique convaincante avec sa sélection du Mali. Il sera accompagné de Xavi et Iniesta.
Devant, Cuenca, Pedro et Cesc Fàbregas complètent le trident. Alexis Sanchez, après 90 minutes en sélection, est préservé par l'entraineur catalan.
En face, le Sporting Gijon n'est plus entrainé par Manuel Preciado mais par un ancien, un vieux de la vieille, Javier Clemente.
L'ancien sélectionneur de la Roja, accompagné d'Abelardo (ancien de la maison blaugrana et ancien joueur de Gijon), est appelé à la rescousse pour tenter de maintenir le club.
2 points pris en 2 matchs, le technicien basque arrive au Camp Nou avec un bel autocar, voici le onze aligné : Pablo - Orfila, Botia, Galvez, Canella - Castro, Nacho - Suarez, De las Cuevas, Ayoze et Mendy.
Le match commence, et les rouges et blancs sont clairement venus ici pour tenter de conserver le point qui leur est donné au coup d'envoi.
Une situation d'attaque/défense se met en place assez rapidement dans le camp des visiteurs. Et dès la deuxième minute de jeu les blaugranas obtiennent un corner. Xavi effectue une combinaison en remettant le cuir en retrait vers Pedro, mais le tir passe à côté.
Les barcelonais tentent d'attaquer, avec patience, et les rojiblancos attendent, d'une manière assez disciplinée, avec 9 joueurs compactés sur les 30 derniers mètres.
Dans ces moments là, il faut jouer vite mais bien. Une combinaison à une touche près de la surface permet à Pedro d'ouvrir le score, mais son but est logiquement refusé pour une position de hors jeu (9').
Le jeu catalan se passe essentiellement à gauche, Adriano monte sans cesse, et Cuenca tente d'étirer la défense au maximum.
Adriano tente une première incursion, côté gauche, il s'infiltre en 2-3 dribbles. Le latéral brésilien frappe mais son tir est trop croisée pour inquiéter Juan Pablo (14').
Les asturiens peinent à ressortir, le ballon est immédiatement confisqué et Mendy se sent seul aux avants postes. Alves côté droit rentre dans la surface, il est idéalement placé pour frapper mais Galvez le bouscule d'une manière très grossière. Trop grossière pour siffler un pénalty, pourtant évident.
Premier tournant de ce match, où un pénalty aurait du être accordé aux catalans mais Monsieur Velasco Carballo ne bronche pas.
Les locaux repartent à l'attaque, Mascherano s'ennuie en défense, alors il monte, il monte et tente sa chance de loin. Mais sa frappe est trop enlevée (20').
Keita dans la surface, tente une frappe mais elle est contrée en corner (27').
Malgré la domination territoriale de la Pep Team, ces derniers n'arrivent cependant pas à trouver l'ouverture. Messi manque beaucoup, le Génie argentin a cette capacité de créer l'étincelle à tout moment, mais surtout, il parvient à créer du mouvement autour de lui et donc quelques fausses pistes.
Cuenca se montre trop tendre et un peu brouillon, et Pedro n'est pas à son meilleur niveau pour pouvoir combler l'absence de la Pulga. Quant à Fàbregas, il n'est pas un attaquant pour supporter deux centraux sur son dos.
Le rythme devient plus lent, plus ennuyeux, les catalans ne trouvant toujours pas de solutions, l'intensité baisse.
Sur un corner tiré par Xavi, Keita, dans la surface, veut placer sa tête mais Botia -ancien canterano de la Masia- le pousse d'une manière très grossière. Trop grossière pour siffler un pénalty, pourtant évident.
Là, Guardiola semble furieux et fait savoir à l'arbitre que l'international malien a été poussé dans la surface. Mais l'arbitre du soir ne bronche toujours pas.
Visiblement remontés face à cette double injustice, les catalans repartent vers l'avant, gonflés à bloc. Adriano s'infiltre vers l'intérieur, s'appuie sur Keita qui joue le une-deux, Adriano, dans la surface, centre pour Iniesta qui ouvre le score ! Et 1-0 pour le Barça à l'approche de la mi temps.
Après une belle action collective, Iniesta ouvre son compteur but en Liga.
Ce but semble avoir donné des ailes aux barcelonais, mais surtout des espaces sur la pelouse. Alves lance Fàbregas dans la profondeur, mais l'ancien gunner rate son tir (44').
La mi temps est sifflée, les locaux mènent au score, d'une façon méritée, avec une domination totale. Le verrou mis en place par Clemente a été percé, mais il faudra tuer la rencontre pour éviter de mauvaises surprises.
Le second acte reprend, avec les mêmes 22 acteurs, avec un Sporting Gijon un cran plus haut, histoire d'aller tenter de chercher l'égalisation.
Et sur un ballon en cloche, Piqué est en retard, De Las Cuevas file au but. Piqué accroche l'attaquant espagnol, et l'arbitre siffle coup franc. Ce dernier n'hésite pas non plus sur la couleur du carton, rouge, et expulsion pour Gérard Piqué, placé en dernier défenseur.
Guardiola doit revoir ses plans, les catalans vont évolués à 10 durant toute la seconde période. Puyol est envoyé à l'échauffement.
Clemente sent que le coup est jouable, alors il opère à deux changements. Damian sort pour Barral, le meilleur buteur du club. Et Ayoze cède sa place à Carmelo. Une option plus offensive, afin de marquer le but égalisateur.
Barral tire le coup franc, c'est dans le mur, et l'action se poursuit côté droit. Mendy déborde Adriano, centre, Valdes veut intercepter le cuir mais Barral devance le portier catalan et égalise, 1-1. Un coaching gagnant, ponctué à l'expulsion de Piqué qui aura déstabilisé la défense catalane.
Les asturiens marquent sur leur première occasion.
Après avoir opté pour une entrée de Puyol, le Maître doit changer ses plans. Une autre réflexion arrive, celle d'aller gagner ce match en infériorité numérique, face à une équipe relégable qui tentera tout pour garder ce précieux point.
Tello et Alexis Sanchez sont envoyés à l'échauffement.
Pendant ce temps là, les catalans tentent de repartir de l'avant. Abasourdis pour cette égalisation, le jeu devient un peu brouillon, mais Alves, Fàbregas et Pedro tentent de faire la différence sur quelques passes, sans succès (56').
À 10, les espaces s'agrandissent en faveur des locaux, et sur un contre à 4 contre 3, Barral n'est pas loin d'inscrire le doublé mais son tir passe à côté (57').
Guardiola réfléchit, et prend l'option B. Un double changement avec les sorties de Pedro et Fàbregas, Tello et Alexis Sanchez entrent en jeu. Un choix clairement offensif avec 3 véritables attaquants. Cuenca passe à droite, Tello prend l'aile gauche et Alexis s'occupe de l'axe.
Un 3-3-3 avec Mascherano pour seul défenseur central, Alves ne quitte pas son aile, alors Adriano s'improvisera parfois en tant que réel défenseur. Tandis que Keita se montre moins offensif pour soutenir le défenseur argentin.
Et les champions d'Espagne retrouvent du tonus. Iniesta, intenable ce soir sert Alexis Sanchez dans la surface, mais le chilien est repris in-extremis par la défense (60').
La physionomie du match revient à l'état de la première mi temps. Une attaque/défense. Malgré l'infériorité numérique, les barcelonais se montrent dangereux et les visiteurs ne sont pas loin de rompre.
Xavi sert Keita dans la surface, qui est un peu brouillonne avec une forêt de jambe et un joueur à terre. Le Malien tire, et Cases, au sol, touche le ballon du bras. D'une manière évidente, trop évidente pour siffler un pénalty. Le troisième de la soirée (69'), mais Mr Carballo reste insensible face aux contestations catalanes.
Les hommes de Guardiola attaquent sans relâche, mais se heurtent face à un mur. Les catalans peuvent être mis en danger à n'importe quel moment, tant un contre en supériorité numérique est envisageable.
Mais un nul a l'air de convenir à Clemente, qui procède à un dernier changement avec la sortie de De Las Cuevas, pour un milieu défensif et rugueux, l'Uruguayen Eguren.
Jeu en triangle côté gauche, Tello pour Iniesta pour Cuenca. Le jeune canterano à l'entrée de la surface frappe, mais c'est bien trop mou pour inquiéter Juan Pablo (77').
Nous entrons dans les dix dernières minutes, et les catalans tentent de trouver la faille. Mascherano monte balle au pied, trouve Sanchez plein axe qui remet en première intention dans la course de Keita. L'ancien sévillan avance, ouvre son pied, et lucarne. 2-1, grâce à un but somptueux de Seydou Keita. Un but aussi improbable que précieux, mérité pour les catalans qui auront attaquer sans relâche.
Keita et les siens explosent de joie, tandis que Guardiola tente de calmer ses troupes et donne des consignes au bord de la touche. Il peut dorénavant choisir l'option A, et Puyol s'apprête à entrer sur la pelouse.
Après un nouvel arrêt de jeu, El Capità, accueilli en héros par le Camp Nou, entre à la place de Cuenca.
Les catalans repassent donc à 4 défenseurs, le trident du milieu reste inchangé. Alexis et Tello s'occupent des avants postes.
Ce but a redonné de la confiance et des forces supplémentaires aux barcelonais. Les asturiens courent après le cuir, la supériorité numérique semble même avoir changé de camp, tant Xavi et Iniesta conservent et guident le jeu d'une manière remarquable.
Iniesta sur la gauche accélère vers l'axe. El Manchego sert un caviar entre deux défenseurs à Xavi, parti à la limite du hors jeu. Le Capitaine du soir prend son temps, regarde autour de lui, vérifie l'assistant et fixe le gardien pour piquer le ballon. 3-1 pour les catalans, avec un amour de piqué de Xavi. Vaseline. Omar Da Fonseca like this.
4 minutes d'arrêts de jeu, et Alexis Sanchez doit malheureusement quitter le terrain. Sur une accélération, l'ancien feufollet d'Udinese se blesse à l'adducteur.
Les barcelonais évolueront donc à neuf contre onze, ce qui n'est pas un problème pour Xavi et Iniesta qui s'amusent avec le cuir et l'équipe conserve la gonfle jusqu'au coup de sifflet final.
3-1, la Pep Team aura montré du caractère, de l'envie et de la grinta. Une victoire amplement méritée, entachée par cette expulsion de Piqué, et cette égalisation, qui aurait pu couper les jambes catalanes.
Sans Messi, ou encore Busquets et Abidal, les barcelonais montrent leur mental, face à aux conditions parfois dramatiques.
Des buts, du suspens, et un moment d'émotion. Durant la rencontre, le Camp Nou a scandé le nom de Guardiola. Un signal fort, un message clair : tout Barcelone veut revoir l'enfant de Santpedor sur le banc de touche la saison prochaine.
Valdes : 7
Au chômage technique durant toute la rencontre. Quelques sorties, un bon jeu au pied... Valdes a l'air d'être en retard sur le but concédé, à part ça, rien à signaler.
Alves : 7.5
Beaucoup d'activités sur son côté, mais aussi dans l'entrejeu où l'international brésilien s'est parfois mué en créateur. Il aurait dut bénéficier d'un pénalty.
Piqué : 5
Un matchs sans accroc, et puis cette faute. Erreur irréparable qui coûte cher à l'équipe mais au défenseur espagnol lui même. Il est expulsé au début de la seconde mi temps, sur une action où il est aux fraises. Derrière les visiteurs égalisent. Sale soirée pour lui donc.
Mascherano : 7.5
Une fois n'est pas coutume, l'ancien de Liverpool a livré une prestation plus que correcte. Il n'a jamais été pris à défaut, et il a plutôt assuré le coup lorsqu'il s'est retrouvé seul dans l'axe. Chaque week end il ne fait que marquer des points aux yeux de son entraineur.
Adriano : 6.5
Une bonne première mi temps, où l'ancien sévillan a donné le ton sur son côté, en alliant vitesse et percussions. À l'origine de l'ouverture du score. Sur la seconde période, Adriano se montre moins aventurier -à cause de l'infériorité numérique- et il est un peu spectateur sur le débordement qui amène le but.
Keita : 8
Retour auprès des siens depuis la Coupe d'Afrique, l'ancien capitaine lensois a bien pallier l'absence de Busquets. Une bonne anticipation, des passes parfaites et une verticalité que l'on voyait peu chez lui. Il s'est même permis quelques montées qui nous rappelle le grand Yaya. Et puis son but, une caresse, toute en finesse, pour le milieu le moins talentueux de l'équipe. Ce soir, il confirme sa bonne saison.
Xavi : 8.5
Notre guide a su diriger les siens comme il se doit. Sur une feinte de corps, un crochet ou un regard, il efface son vis à vis, puis il repart. El Maestro a su élever le niveau face à l'adversité et aux conditions défavorables. Et il marque, sur un doux piqué. Il bat son record de buts marqués en une saison.
Iniesta : 9
À l'instar de son compère du milieu, Iniesta s'est mis sur son 31 pour parvenir à faire la différence. L'homme du match assurément, Don Andrès marque, et donne un amour de caviar pour le troisième but. À la fin de la rencontre, les catalans monopolisaient le ballon à 9 contre 11, El Manchego n'y est pas étranger.
Pedro : 6
Du mieux mais ce n'est pas encore ça. Malgré sa bonne volonté, Pedro n'a pas pesé lourd face à la défense adverse. La volonté y est, mais le mental pas tout à fait. Remplacé par Tello à l'heure de jeu, le nouveau canterano offre encore une entrée prometteuse.
Fàbregas : 6.5
Placé en faux 9, Cesc n'a pas su remplacer comme il se doit Messi. Bien pris dans la tenaille, il se contente alors de distribuer et profiter des plongées dans l'intervalle de ses coéquipiers. Remplacé par Alexis Sanchez (59'), l'international chilien fait une bonne entrée, par sa conservation, son jeu dos au but et ses appels incessants. Il quitte malheureusement les siens sur blessure, à l'adducteur. 10 à 15 jours d'arrêt.
Cuenca : 6.5
Quelques bonnes incursions mais comparé à ses débuts, le jeune Isaac est sur une pente plutôt descendante. À gauche ou à droite, il n'a pas su faire la différence face aux latéraux. Remplacé par Puyol (81') qui reforme une charnière à 4 afin de conserver le score.
FC Barcelona : Valdés; Alves, Mascherano, Piqué, Adriano, Keita, Xavi, Iniesta, Pedro (Tello, min.59), Cuenca (Puyol, min.81) et Cesc (Alexis, min.59)
Sporting : Juan Pablo, Damián (Barral, min.48), Orfila, Gálvez, Botia, Canella, André Castro, Nacho Cases, Mendy, De las Cuevas (Eguren, min.75) et Ayoze (Carmelo, min.48)
Arbitre : Velasco Carballo
Avertissements : Ayoze (min.28), Canella (min.29), Iniesta (min.47), De las Cuevas (min.64), Xavi (min.71), André Castro (min.73), Carmelo (min.74), Keita (min.76), Eguren (min.78), Barral (min.81) et Gálvez (min.82)
Expulsion : Piqué (min.46)
Buts : 1-0: Iniesta, min.42. 1-1: Barral, min.49. 2-1: Keita, min.79. 3-1: Xavi, min.87.
72 442 spectateurs.
Posté par Tele-santana
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