En Une | El Soci Opina | mercredi 14 mai 2008 à 14:56
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Réflexion quant à la proposition des Blues d'une valeur de 100 millions d'euros...
On se souvient déjà des 100 millions qu’avait mis sur la table Chelsea pour Ronaldinho il y a de cela deux saisons. On espère déjà maintenant qu’une équipe en offre une trentaine afin de pouvoir faire un léger bénéfice sur le dos du joueur. Ainsi, le club n’a plus envie d’une telle « catastrophe économique » et même s’il y a des risques, le club pourrait clairement sortir gagnant d’un transfert d’une somme aussi élevée, quel que soit le talent du joueur.
Au cours de l’ère Laporta, le Barça a confirmé qu’il ne savait pas vendre. Il suffit de ressortir le chiffre de 29 millions engrenés lors des 38 départs (!) depuis que le leader d’Elefant Blau est à la tête du barcelonisme.
Il est inutile de rappeler évidemment que 100 millions surpasseraient de loin le plus gros transfert de l’histoire, à savoir celui de Zinedine Zidane de la Juve au Real Madrid pour 75 millions d’euros (2001). Seuls ceux de Figo (du Barça vers le Real pour 61 millions) et Crespo (de Parme à la Lazio pour 56 millions) ont eu l’honneur d’être évalués à un tel budget. Dans toute l’histoire, 3 transferts ont donc nécessité un transfert bancaire surpassant les 50 millions d’euros. Qu’attend-t-on donc pour accepter le double de cette somme, qu’elle vienne d’un oligarque russe ou d’un émissaire italien ?
En acceptant cette offre, Laporta multiplierait par 4 son actuelle recette suite aux départs en passant de 29 à 129 millions ! Il est inutile de préciser pour les réticents qu’arriver à un chiffre de merchandising similaire est totalement impensable sur une durée très courte, le tout en retirant son salaire équivalent à des millions de repas pour les personnes du Tiers-Monde.
Avant de revenir plus particulièrement sur Messi, il est tout de même intéressant d’ouvrir une petite parenthèse par rapport à l’UNICEF. Le Barça prône le partage et la générosité. Malheureusement, il est un peu dommage que la générosité bénéficie autant à ses sportifs qui ne savent plus que faire avec leur compte en banque tellement chargés. Certes, personne ne niera que Laporta a fait une bonne décision concernant ce compromis historique entre une œuvre humanitaire et un club de foot. Maintenant, il est aussi intéressant de voir que la masse salariale des joueurs est passée de 50 millions en 2003 à environ 80 millions en 2008 !
Pour revenir à l’argument financier pour le départ de Messi, il est donc clair que peu importe l’origine de la dote qu’offre ce généreux donateur, on ne peut pas commettre cette erreur une deuxième fois, que le joueur s’appelle Ronaldinho version 2006 ou Leo Messi version 2008. Le club aurait largement de quoi remplir ses caisses même si les trous laissés par Joan Gaspart dans celle-ci sont plutôt renfloués.
Maintenant, certains se demanderont quelles sont les raisons pour laisser partir le rêve actuel du barcelonisme, celui qui a supplanté Ronaldinho grâce à son talent reconnu à l’échelle mondiale. On parle de lui comme pierre angulaire pour la reconstruction après le nettoyage. Seulement, un gamin qui fêtera ses 21 ans à la fin juin est-il capable de supporter ce poids d’être aussi indispensable à l’équipe ? Il est clair que la pression mise inconsciemment sur ses épaules par la direction reste très difficile à gérer pour un être de cet âge et bon nombre de jeunes ont failli à un tel projet. Il serait donc regrettable d’avoir un Ronaldinho-bis même si les raisons de ce déclin ne seraient pas identiques.
Après, il ne faut pas vous faire d’illusions : Messi ne restera certainement pas une décennie à la tête du football mondial. On connaît tous sa fragilité, longuement expliquée dans mon article précédent nommé Messi, radiographie d’un crack. Et on ne peut certainement pas dire que les blessures n’affectent pas un joueur. Il suffit de regarder Thierry Henry et Samuel Eto’o sans devoir aller chercher dans d’autres clubs pour voir que leur niveau a largement baissé si on le compare à celui qu’ils avaient il y a à peine 2 ans, le tout après « seulement » 2 blessures graves pour le Camerounais et une seule pour le Français. Que doit-on penser après la pullulation de celles du crack argentin ?
Messi a étonné certes par sa précocité mais il paraît fort probable qu’il ne supporte pas ce train-train quotidien, trop éprouvant pour lui, très longtemps et qu’il retombera aux oubliettes d’ici une décennie, voire même peut-être avant. Même si un club de foot ne doit pas être comparé à une entreprise, qu’attend-t-on pour le vendre lorsque sa valeur marchande est au plus haut ?
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Posté par TheBelgianLion
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